Le Svakom Gaga est à la fois un vibro et une caméra endoscopique. Il est muni d’une petite caméra et d’un système d’éclairage, ce qui permet de réaliser des vidéos de l’intérieur de votre anatomie ou de celle de votre partenaire.
C’est à peu près ce que je vous décrivais comme étant le “Do-it-yourself-macro-porn” en vous parlant de sextoys du futur.
Intérieur de vagin, d’anus, ou de bouche : la vidéo finale ne promet certes pas le summum de la sexytude… Mais la perspective d’explorer mon intimité avec un gadget high-tech ne pouvait qu’attiser ma curiosité.
La boutique Sextoys Addict a accepté de nous le fournir afin que nous puissions l’essayer et vous donner un avis.
Voici le test du Svakom Gaga.
Packaging du Svakom Gaga
Le packaging est irréprochable. Le Gaga de Svakom arrive dans une boîte en carton solide, en deux épaisseurs, qui rappelle un peu l’emballage des sextoys LELO.
Dedans, le sextoy est bien installé, calé sur un socle en mousse creusé de manière à ce que l’objet reste immobile.
Un étui de rangement en tissu gris tout doux est fourni.
Dans la boîte, on trouve aussi un câble, qui permettra de recharger le sextoy et de s’en servir en tant que caméra, une notice d’utilisation, et un CD contenant un mode d’emploi du mode caméra, ainsi qu’un logiciel de capture vidéo.
Aspect du vibro caméra endoscopique
Le Svakom Gaga ressemble à un étui à cigare.
Il est noir, cylindrique, et mesure 16 centimètres de long, pour 2,5 centimètres de diamètre. Je l’imaginais beaucoup plus petit : sur ses photos de présentation, il a une gueule de mini-vibro.
L’une des extrémités a l’aspect d’une lampe de poche, c’est le côté caméra, l’autre est muni d’un trou pour y brancher le câble.
Texture et matériau du Svakom Gaga
Le Svakom Gaga est en silicone rigide. Sa surface est ferme, mais douce.
Alimentation du vibro caméra
Le Svakom Gaga se recharge sur un port USB. Son câble est assez particulier : USB côté PC, et prise jack côté sextoy. Si on le perd, on ne retrouvera pas aisément le même.
Lorsque le câble n’est pas branché, on peut placer un pouic en caoutchouc prévu à cet effet dans la prise. Celui-ci permet probablement d’assurer une meilleure étanchéité.
En parlant d’étanchéité, ce vibro est d’ailleurs décrit par son mode d’emploi comme étant “étanche jusqu’à un mètre de profondeur”.
Je n’ai pas flanqué le vibro caméra endoscopique au fond de la baignoire pour m’assurer de la véracité de ces dires. Mais je n’ai pas hésité à le laver à grande eau, et n’ai jusqu’à présent pas remarqué de problème particulier à ce niveau-là.
Commandes et modes de vibrations
Le Gaga de Svakom a quatre boutons.
Le premier, orné d’un logo qui représente le vibro lampe allumée, sert à filmer. Je vous en parlerai donc dans le paragraphe consacré à l’utilisation de la caméra endoscopique.
Les trois autres, regroupés, permettent de contrôler les fonctionnalités vibratoires :
- Le bouton central permet d’allumer et d’éteindre le vibro (par une pression longue) et de naviguer entre les modes (pression courte).
- Les deux autres permettent d’augmenter ou de diminuer la puissance des vibrations.
Le Gaga a six modes de vibrations, tous réglables en intensité.
Efficacité en tant que vibromasseur
En tant que vibromasseur, le Gaga se défend plutôt bien. Ses vibrations sont suffisamment puissantes pour obtenir un orgasme en l’utilisant sur le clitoris, et on peut aussi s’en servir pour la pénétration vaginale.
Niveau sonore du vibro caméra
Le Gaga est assez silencieux : on l’entend à peine.
Mode d’emploi de la caméra du sextoy
Le mode d’emploi de la caméra que l’on trouve sur le CD fourni est un peu tout pourri. En guise de screenshots explicatifs, celui qui l’a rédigé a carrément photographié son écran : on voit des reflets du flash !
Mais ce n’est pas grave, car on n’aura pas vraiment besoin de ces explications. Branché sur un port USB, le Gaga se comporte tout simplement comme une webcam, et il est reconnu comme tel.
La caméra endoscopique du Svakom Gaga ne nécessite pas de drivers. Le programme fourni, qui fonctionne sous Windows, permet simplement d’enregistrer une vidéo à partir d’une webcam. Mais n’importe quel logiciel de capture vidéo peut faire l’affaire.
Avant de commencer, il faut bien vérifier que la prise jack est bien enfoncée dans l’orifice de la caméra, sinon celle-ci ne sera pas reconnue.
Mauvais points de la caméra
Au niveau de l’utilisation de la caméra, trois mauvais points :
- Le mode caméra ne fonctionne que lorsque le Gaga est branché, il n’a pas de mémoire interne. Ce qui fait que pour se filmer l’intérieur de la foune ou d’un quelconque autre orifice, il faut être relié(e) par un câble à un ordinateur. Ça limite pas mal les usages possibles.
- Les ports USB un peu trop faiblards ne sont pas compatibles, de même que certaines rallonges. Le câble étant plutôt court, c’est moyen. Ayant tenté de réaliser mon porno interne depuis mon PC fixe, j’ai finalement dû déplacer mon boîtier pour arriver à mes fins.
- Lorsque le Gaga est branché pour pouvoir être utilisé en tant que caméra, ses fonctionnalités vibratoires sont désactivées. Edit (juin 2015) : en lisant un autre test du Svakom Gaga, j’ai appris que le modèle que j’ai testé avait probablement un défaut de fabrication sur ce point (ou alors, le problème provient de nos PC – ports USB délivrant une intensité électrique trop faible, peut-être ?).
Bons points de la caméra
Par contre, du côté des bons points :
- On peut voir l’image en temps réel, ce qui permet de bien choisir ce que l’on enregistre.
- Une fois qu’on a trouvé le bon port USB, l’utilisation est assez simple : un seul bouton pour allumer ou éteindre la caméra, et un clic pour lancer l’enregistrement.
Une vidéo filmée avec le Svakom Gaga
J’espérais pouvoir imiter Annie Sprinkle en vous invitant à venir observer mon cervix de plus près.
Mais problème : passée l’entrée du vagin, c’est tout flou. La caméra manque de profondeur de champ, les parois vaginales sont trop proches son objectif pour qu’elle parvienne à capturer des images nettes. Bref, vers le fond, on ne voit que de vagues nuances de rose. Du rose, du rose, et encore du rose.
Je vais tout de même vous laisser en juger par vous-mêmes. Mais ne vous inquiétez pas, si vous comptiez voir un truc d’aspect gluant, malgré le flou, vous allez tout de même être servis. Par contre, si vous espériez mater une vidéo sexy, c’est loupé. Ça ressemble davantage à une tentative de leçon d’anatomie un peu ratée qu’à quoi que ce soit de pornographique.
Dans cette vidéo, j’effectue quelques va-et-vient avec le sextoy afin de tenter d’y voir quelque chose. Voici donc ma foune, vue de l’intérieur (mais floue) :
Bon, pour la défense de l’engin, je n’ai pas fait 8000 prises de vue pour aboutir à celle-ci. Peut-être qu’avec davantage de maîtrise de l’attirail, on parvient à réaliser une vidéo un peu plus nette. Je mettrai cet article à jour si j’arrive à faire mieux.
(Vous avez fait des cauchemars après avoir vu cette vidéo ? Promis, on se rattrapera d’ici peu, avec des trucs beaucoup plus sexy !)
Edit: Un petit gif animé pour qui résume le tout si jamais la vidéo ne marche pas chez vous.
Conclusion sur le vibro caméra endoscopique Svakom Gaga
Les bons points :
- Le concept est hyper-original, et drôle. De plus, explorer ainsi sa propre anatomie, ça peut être instructif.
- En tant que vibro, le Svakom Gaga est plutôt efficace, et discret.
Les mauvais points :
- L’utilisation en tant que caméra est assez galère : on doit obligatoirement s’en servir sextoy branché à l’ordi par le biais d’un câble assez court, toutes vibrations éteintes. Pourtant, ces défauts auraient pu être contournés assez facilement.
- Le résultat est drôlement flou : au final, on ne voit pas grand-chose.
Note finale du test
Les plus
- J'adore le concept, particulièrement original et amusant
- En tant que vibro, le Gaga est plutôt efficace
Les moins
- L'image de la caméra est très mauvaise : on ne voit pas grand-chose
- L'utilisation du mode caméra est galère : avec un câble court branché à l'ordi
J’aurais vraiment aimé pouvoir recommander le Svakom Gaga. J’adore les gadgets qui allient sexe et technologie, et son concept me plaisait énormément : je frémissais d’impatience à l’idée de pouvoir jouer au docteur avec cet engin.
Mais malheureusement, sa partie caméra est loin d’être au point : c’est rigolo à utiliser, mais concrètement, ça ne fait pas de vidéos décentes. Même si le Svakom constitue un vibro sympa, en tant que simple vibro, il ne vaut pas le prix auquel il est vendu (près de 130 euros, tout de même).
Pour le même budget, voire pour moins cher, on peut avoir beaucoup mieux : par exemple, on peut s’offrir le Lelo Gigi 2, et il restera de quoi acheter une webcam à peu près décente.