Nous avons déjà évoqué sur ce blog le pet play, cette pratique BDSM dans laquelle l’un des partenaires joue le rôle d’un animal, tandis que l’autre devient son maître ou sa maîtresse.
Style de vie à part entière pour certains, simple jeu pour d’autres, le pet play implique, souvent, un accessoire essentiel : une queue. Non, pas un pénis, une queue, du genre de celles que nos compagnons à quatre pattes remuent pour exprimer leur joie. S’équiper d’une queue factice n’est, bien entendu, pas un pré-requis indispensable à l’exercice du pet play, mais cela aide à incarner la créature que l’on choisit de représenter.
Nous avons testé le Dogbud, de la marque française Rosebuds, un plug anal muni d’une queue en fourrure synthétique.
Présentation du Dogbud
Le design du Dogbud a été conçu par Tanya des Anges Déchues, une boutique BDSM spécialisée dans “l’univers petgirl et petboy”.
Tanya vit sa vie de petgirl au quotidien avec son maître, qui est aussi son conjoint, et conçoit les accessoires de sa marque en fonction de ses besoins. Mine de rien, c’est un gros plus : les sextoys qui ont subi moult essais et retouches avant leur mise en vente doivent être assez rares (je ne parle pas de tests de conformité à telle ou telle norme, mais de tests de confort d’utilisation et d’efficacité pour le but recherché).
Emballage et accessoires
Le colis contenant le Dogbud, très soigné, était accompagné d’un gentil mot, expliquant qu’un packaging plus luxueux était prévu pour bientôt… Cela dit, je ne le trouve déjà pas si mal, leur emballage ! La tête du sextoy était placée dans un petit sachet en velours, tandis que la “queue” était protégée par du papier, enveloppé autour.
Déballage du Dogbud
Un second étui, plus grand, était également fourni. Dans celui-ci, on peut y ranger le Dogbud en l’enroulant sur lui-même, mais c’est un peu limite niveau taille… En le laissant trop longtemps ainsi, la queue finit par prendre le pli, et devient légèrement “en tire-bouchon”… Ce qui, fort heureusement, est assez facilement réversible.
Le Dogbud et ses étuis
Le sextoy
Aspect du Dogbud
Le Dogbud est très joli, avec sa longue queue majestueuse et touffue. Le modèle que nous avons testé a un pelage gris, mais il existe d’autres coloris : noir, blanc, noir et blanc, et léopard.
Voilà ce que j’appelle une belle queue ! (Ouais, bon, ok, je sors…)
Au déballage, les poils sont un peu ébouriffés, car la queue est restée enroulée dans le colis, dans une posture peu “confortable”… Mais il suffit de la lisser un peu avec la paume de la main pour la “recoiffer”. La queue est un peu plus longue que celle du Tailbud (l’équivalent du Dogbud en version pony play, qui imite, donc, une queue de cheval). Si vous voulez un chiffre précis (Tu veux connaître la longueur de ma queue ?… Bon, promis, je vais ralentir la cadence des feintes à deux balles impliquant le mot “queue”…) : 55 centimètres.
La partie insérable correspond à un Rosebud de taille L (existe aussi en taille XL). Ce qui, niveau dimensions, nous donne : 3 centimètres de diamètre là où le plug est le plus large, et 7 centimètres de long (34,5 cm pour le bulbe, 2 cm pour la partie plus fine et 5 millimètres pour la base).
Une mince bande de tissu masque la zone où le plug anal et la queue se rencontrent. On ne voit pas le moindre point de colle dépasser, ni un quelconque système de fixation, la jointure entre les deux parties est impeccable.
Texture et matériaux
La queue du Dogbud que nous avons testé est en fourrure synthétique. Au toucher, c’est tout doux. Au centre, sous les poils, on sent une armature métallique, flexible, qui donne sa forme à la queue, tout en la laissant bouger en réaction aux mouvements du/de la porteur(se) du plug.
Le Dogbud et le Tailbud
Il existe également des Dogbuds – et autres plugs à queue – en vraie fourrure (notons que ceux-ci n’ont jamais été vendus sur le site de Rosebuds, mais je ne connais pas le point de vue de la marque à ce sujet), mais en ce qui nous concerne, c’est hors de question.
Au cas où vous reviendriez d’un très long séjour dans une grotte ou sur Mars et n’ayez jamais croisé de reportage montrant la cruauté impliquée dans l’industrie de la fourrure (ou au cas où vous seriez une sorte de Cruella, mais avec un plug anal), voici d’autres arguments pour opter pour la version synthétique :
- Le Dogbud en fourrure synthétique est moins cher, et tout aussi joli.
- D’après ce qu’a pu m’en dire une brève recherche Google : la fourrure nécessite un entretien complexe, n’est pas vraiment lavable, et peut sentir mauvais. Alors que les poils synthétiques du Dogbud en que nous avons reçu sont parfaitement inodores, ne nécessitent aucun entretien spécifique, et s’ils se retrouvent couverts de lubrifiants ou de fluides corporels, il suffit de shampouiner délicatement les zones salies, de bien rincer, puis de laisser la queue sécher à l’air libre.
La fourrure synthétique de la queue (encore un peu ébouriffée post-déballage), vue de près.
La partie plug, quant à elle, est en acier inoxydable, de qualité chirurgicale : un matériau facile à désinfecter, et sans risque pour l’organisme.
Utilisation du Dogbud
Nous pratiquons le BDSM de manière occasionnelle, et, pour nous, le pet play n’est qu’un jeu parmi beaucoup d’autres… Mais nous nous sommes bien amusés avec le Dogbud !
Insertion et port du plug
Nous avions déjà plusieurs Rosebuds de la même taille; nous n’avons donc pas été surpris de constater qu’un L (pour “Large”) correspondait à des dimensions tout à fait raisonnables. L’insertion se fait sans difficulté, avec un peu de lubrifiant, et, une fois mis en place, le plug reste parfaitement positionné, il ne bronche pas.
A cause de la queue, on ne peut pas s’asseoir en portant le Dogbud. Mais cela tombe bien, car celui-ci est plutôt prévu pour marcher à quatre pattes… En position debout, il n’y a aucun inconfort, les mouvements ne sont pas restreints.
Est-ce “une bonne queue” ?
La question, formulée ainsi, peut sembler obscène… “Viens voir ma bonne queue”…
Bref. Qu’attends-je d’un plug-queue destiné au pet play ? Eh bien, déjà, qu’il soit “crédible”… Et “vivant” : il faut qu’il donne l’impression (pour les autres, mais aussi, pour moi qui le porte) qu’il s’agit de MA queue, et pas d’un truc que j’aurais chouravé à une pauvre bête dans le musée d’histoire naturelle du coin. Je ne veux pas d’une queue mollassonne pendouillant bêtement, ni d’un appendice rigide pointant d’entre mes fesses…
Le Dogbud, le Tailbud et la Crop Bud
Et pour ce qui est d’avoir l’air d’une queue “réaliste” et vivante, le Dogbud y parvient avec succès : grâce à son armature métallique flexible, lorsque j’agite mon popotin, il suit les mouvements de mes hanches, tout en ondulant : je peux remuer la queue ! A l’occasion, on fera peut-être une petite vidéo ou un gif animé pour vous montrer cela…
Note : à son nom, on en déduit vite que le Dogbug représente une queue de chien, et, effectivement, si l’on doit le catégoriser, le remuage de queue est plutôt de type “chien content”.
Donc oui, c’est une chouette queue !
Pour montrer l’échelle, le Tiger de Fun Factory s’invite à la fête…
Conclusion sur le Dogbud
- C’est une belle queue ! Jolie, touffue, toute douce, et réactive aux mouvements de la personne qui la porte. Elle correspond à ce que j’attendais d’une queue-plug anal à porter au cours de jeux de pet play.
- Le Dogbud est un sextoy Made in France.
Les mauvais points :
- Le Dogbud est un sextoy assez spécifique, qui ne “parlera” certes pas tout le monde.. Cela dit, je ne trouve pas de reproche concret à lui faire.
Le Dogbud est un accessoire sympathique et original, avec lequel nous avons aimé jouer. Il est à la fois d’excellente qualité, et bien adapté au pet play.
Note finale du test
Les plus
- Jolie queue
- Douce et touffue
- Suit les mouvements
- Made in France
Les moins
- Sextoy très ciblé
Merci à Rosebuds de nous avoir fourni le Dogbud pour ce test