Francesca Harris, une étudiante anglaise, a réalisé une oeuvre d’art à partir de dick pics qu’elle a reçues sur Tinder.
The Modern Male : une mosaïque de portraits de pénis
Intitulée “The Modern Male”, son expo rassemble “portraits” peints de tous ces pénis, représentations de smartphones affichant des dick pics, et screenshots de conversations sur Tinder avec les auteurs des photos.
Le but de cette installation est, avant tout, de montrer l’abondance et l’accessibilité des photos de pénis. Mais elle dénonce aussi la quantité de dick picks non-souhaitées que les femmes ont tendance à recevoir.
Francesca a néanmoins demandé les photos qui ont ensuite constitué son oeuvre.
Penis Pics Art : des collages avec des dick pics
L’an dernier, Charles-Elie Chauvaux, un artiste belge, a entrepris un projet similaire. Le projet Penis Pics Art rassemble des collages réalisés à partir de dick picks que l’artiste a reçues via le site de rencontres Grindr.
Interviewé par le magazine Têtu, l’artiste explique qu’il voit cette démarche comme un moyen de rentabiliser le temps passé sur des applis de rencontres.
A contrario de Francesca, Charles-Elie tient à ce que les dick pics qu’il utilise dans ses œuvres soient non sollicitées. Toutefois, Penis Pics Art n’a pas vocation de dénoncer l’envoi impromptu de photos de zizi. En effet, selon son créateur, cette pratique est courante dans le milieu gay, et plaît à beaucoup de garçons.
Pour créer ses collages, il s’inspire de ses propres fantasmes, et de sa passion pour le bloc de l’Est et des régimes totalitaires.
L’artiste tient également un compte Instagram, unsolicited.art, où il partage une version littéraire de ses Penis Pics Art. Celle-ci échappe à la censure du réseau social, tout en ajoutant un côté poétique aux œuvres.
A Lifetime of Dick Pics : une expo avec des dick pics
Dans son expo “I Didn’t Ask For This : A Lifetime of Dick Pics”, présentée à Los Angeles l’an dernier et à San Francisco cette année, l’activiste et journaliste Whitney Bell fait visiter une pièce où sont rassemblées plus de 200 photos de pénis non-sollicitées, qu’elle ou ses amies ont reçu.
Le but de cette installation : recréer le sentiment de stupéfaction qu’une femme ressent en recevant une dick pic non-réclamée.
Interviewée par Vice, l’artiste explique : “Ce n’est pas de la haine envers les pénis, ni de la haine envers les hommes. J’apprécie une belle bite. Je n’apprécie juste pas le harcèlement.”