Coronavirus et industrie du sexe : le strip-tease en drive-in

Coronavirus et industrie du sexe : l’adaptation

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Le coronavirus a mis l’industrie du sexe en péril. Certes, Pornhub et les plateformes de cam se réjouissent de l’arrivée de nouveaux modèles, et de nombreux clients potentiels cherchant à combler l’ennui et l’isolement. Cependant, la majorité des travailleurs du sexe souffrent financièrement de cette crise.

Pour ne pas risquer la contagion, prostituées, escorts et dominas professionnelles ont dû cesser complètement leur activité. Quant aux tournages pornos, ils sont en pause jusqu’à nouvel ordre.

Et si les camgirls et camboys pouvaient s’attendre à l’arrivée de nouveaux clients, ceux-ci voient également apparaître une concurrence massive. Entre couples exhibs qui s’ennuient confinés à deux, et actrices pornos et escorts contraintes au télétravail, les plateformes de cam voient arriver de la viande fraîche.

Mais peu à peu, des solutions d’adaptation se mettent en place. Comment les travailleurs du sexe et l’industrie pour adultes font-ils face au Covid-19 ?

Coronavirus et industrie du sexe : comment ça se passe pour les camgirls ?

Pour les camgirls et les camboys, c’est assez particulier. Habituées à travailler de chez eux, le confinement ne change pas grand-chose de ce côté-là.

Mais la fréquentation des plateformes de cam change. De nombreux habitués, confinés en famille, ne peuvent plus venir. Quant aux nouveaux visiteurs, beaucoup sont en quête d’un moyen d’éviter l’ennui ou la solitude, mais tous ne sont pas prêts à payer. Et en parallèle, les nouveaux modèles foisonnement.

Chaturbate

De plus, de nombreuses grosses plateformes porno alpaguent les nouveaux clients en proposant du contenu gratuit pendant le confinement… Enfin, gratuit, si l’on pense à se désinscrire ensuite, car pour accéder à ces offres, un numéro de carte bleue est généralement exigé. Et cela fait également de la concurrence aux camgirls.

Globalement, les demandes sont néanmoins en augmentation. Mais si les camgirls de longue date s’en sortent plutôt bien, c’est plus galère pour les nouvelles arrivantes. En effet, toutes ne disposent pas d’une pièce et du matériel adéquats pour faire de la cam dans de bonnes condition.

Coronavirus et industrie du sexe : le porno vers le home-made

Aux Etats-Unis, le formulaire de demande d’un prêt gouvernemental pour surmonter la crise exclut clairement les personnes qui tirent leurs revenus de performances sexuelles, ou de la vente de services ou de produits, ou l’affichage de représentations de nature sexuelle.

Aussi, de nombreux studios pornos incitent leurs acteurs et actrices à réaliser des vidéos home-made.

Vixen Media Group a annoncé son intention d’envoyer à ses performeurs des colis comprenant des caméras, de l’éclairage et de la lingerie, afin que ceux-ci puissent continuer à travailler de chez eux.

Il s’agit pour Vixen d’un investissement de 250000 dollars. La production porno, établie à Los Angeles et dirigée par Kayden Kross, supervise également d’autres studios plus petits, comme Blacked, Tushy et Deeper.

D’autres pornstars, comme Charlotte Sartre, confinée avec son mari Lance Hart, comptent sur leur compte OnlyFans, qui cartonne en ce moment

Coronavirus et industrie du sexe : le strip-tease en drive-in

Le strip-club Lucky Devil Lounge, à Portland, dans l’Oregon, a trouvé des solutions originales pour garder ses employés en activité malgré le confinement.

Le club vend habituellement de la nourriture sur place à ses visiteurs. Il propose donc désormais un service de livraisons.

Initialement nommé “Boober Eats”, celui-ci a été renommé “Lucky Devil Eats” suite à une lettre de mise en demeure d’Über. Ce sont les strip-teaseuses qui apportent les plats, en petite tenue, mais avec des gants, en en respectant les distance de sécurité.

Et ce n’est pas tout, car le strip-club vient récemment d’ouvrir un drive-in.

L’entrée coûte 30 dollars par voiture, plus 10 dollar supplémentaires par occupant. Les danseuses évoluent sur scène, portant gants et masques, en restant à une distance prudente.

Coronavirus et industrie du sexe : le strip-tease en drive-in

Coronavirus : les escorts en difficulté

Les prostitué(e)s et les escorts sont les plus affecté(e)s par le confinement. Leur travail est à l’arrêt complet. Les plus précaires rencontrent donc des difficultés pour se loger et se nourrir, et le gouvernement ne leur verse aucune aide.

Pourtant, les prostitué(e)s paient leurs taxes et leurs impôts, comme tout le monde, mais ne bénéficient ni d’une protection sociale, ni de droits du travail.

Le STRASS (Syndicat du Travail Sexuel) rappelle, dans une lettre ouverte au Président, que, même en “temps normal”, beaucoup de travailleur(se)s du sexe vivent au jour le jour, dans des conditions difficiles. Il demande donc l’établissement d’un fonds d’urgence, le le temps du confinement, sans condition de régularité de séjour, afin d’éviter les prises de risques.

Il a également mis en place une cagnotte pour venir en aide aux travailleurs du sexe les plus précaires.

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