Nous avons entrepris de fabriquer un gode en silicone. Voici le résultat en photos.
Notre sextoy se nomme Alva. Il représente le pénis d’un dragon hermaphrodite vivant dans les forêts enneigées nordiques.
Comme pour bien d’autres espèces, le printemps est la saison des amours pour les Alva. Leur phallus, aussi appelé “clitonis” car son gland abrite un clitoris, revêt alors ses atours nuptiaux, imitant l’aspect des premières fleurs perçant la neige, afin d’attirer un·e partenaire.
Purs herbivores, les Alva raffolent d’une plante toxique pour l’humain, appelée “fleur de lune” par les locaux. Selon une légende, en raison de leur consommation de cette fleur au printemps, leur semence serait un puissant aphrodisiaque, qui déclencherait, chez quiconque y toucherait, un état comparable à l’orgasme, durant pendant plusieurs heures.
On raconte qu’un guerrière décida un jour de surprendre deux Alva en pleine copulation, afin de les capturer et de récolter ce précieux liquide. Elle disparut, mais n’ayant constaté aucune trace de combat, les villageois décidèrent de déposer des vivres quotidiennement à l’orée du bois, au cas-où. Pendant plusieurs mois, on entendit régulièrement des cris de jouissance provenant de la forêt.
On ne revit la guerrière qu’au début de l’été, épée et bouclier sur le dos, le sourire en coin et les cheveux très sales. Elle fit un signe de la main, et l’on aperçut au loin des des dizaines de paires d’ailes survolant la forêt, décrivant des mouvements circulaires comme pour répondre à son geste.
Les étapes de la fabrication d’un sextoy
Si vous avez loupé les précédents articles, et que vous voulez savoir ce que vous faites ici, à lire des histoires cheloues de dragons au zboub-clito psychotrope, eh bien… J’avoue, vous êtes peut-être une personne sensée. Voici donc un petit récapitulatif de nos aventures :
- Pourquoi nous avons décidé de fabriquer un gode en silicone,
- Le matériel,
- La conception 3D du sextoy,
- La fabrication du moule,
- Et enfin, le moulage du sextoy.
Fabriquer un gode en silicone : les défauts
C’est la première fois que nous tentons de fabriquer un gode en silicone. Celui-ci présente donc quelques défauts.
Nous avons décidé de les analyser afin de mieux les comprendre, et d’apprendre de nos erreurs en vue de réitérer l’expérience.
Le “clito-pistil” d’Alva est un peu plus plat que prévu, et comporte un creux qui ne choque pas tant que ça, mais ne faisait pas partie du modèle. Et de manière plus générale, les reliefs de son gland sont moins marqués que ceux du moule. Peut-être un peu trop d’huile au fond du moule.
On constate également quelques trous, surtout (mais pas que) près de la base, sur les “testicules” d’Alva. Peut-être étaient-ce des bulles qui ont survécu au dégazage. Ou peut-être avons-nous quelque peu bâclé le versage sur la fin, dans notre hâte d’achever cette manip avant que le silicone ne soit trop sec.
Et enfin, le plus embêtant, une zone sur la base, au fond d’un creux non-souhaité, a mis beaucoup plus de temps à sécher que le reste, au point que nous nous sommes demandé si elle allait finir par sécher. Heureusement, ce défaut de situe du côté de la base, sur une partie non-insérable. La cause la plus probable nous semble être un mauvais mélange des composants du silicone, qui aurait pu laisser un grumeau avec des proportions inégales.
Fabriquer un gode en silicone : conclusion
Ce n’était qu’un premier essai ! Maintenant que nous avons eu l’occasion d’apprendre quelques trucs, nous comptons bien réitérer l’expérience.
Par chance, le moule étant intact, nous pourrons le réutiliser afin d’obtenir un second exemplaire d’Alva. Pour ce second moulage, nous comptons utiliser du silicone Ecoflex. Comme le DragonSkin, il s’agit d’un silicone body-safe, utilisant un catalyseur au platine. L’Ecoflex est un silicone body-safe catalysé au platine. Il s’utilise, entre autres, pour réaliser des effets spéciaux directement sur la peau.
Bien entendu, nous vous montrerons le résultat !