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11 avril 2015 à 12:49 #34916GCParticipant
Quand le sexe va, tout va …
Quand le sexe va, tout va ? Soumission et domination
On peut revenir calmement sur le phénomène Cinquante nuances de Grey dont la déclinaison cinématographique a défrayé la chronique en ce début d’année. Nous avons assisté ici à la victoire de l’alliance entre deux puissances : celle du marketing et celle de notre insatiable curiosité pour tout ce que nous aimerions savoir sur la sexualité sans oser nous l’avouer.3 mai 2016 à 4:07 #37523PatriciaParticipantJ’ai publié sur un forum (abdl), un article assez positif sur le film, mais qui a été mal accueilli par des opinions tranchées, masculines en majorité, alors que je pensais en tant que m’identifiant à l’actrice principale, je serai comprise dans ma vision du film.
La principale opposition a été que ce n’est pas un film sur le bdsm, ou encore que ‘ma femme avait lu la trilogie’, elle avait trouvé que c’était mièvre, collection arlequin, etc
C’est vrai pour le livre, j’ai lu le second volet et le troisième, je passais les scènes de sexe à répétition et les répliques grossières de cette espèce de voix intérieure de la naratrice, pas agréable à lire, je me suis contentée de l’histoire et du drame qu’a vécu Christian étant enfant, qui justifie son attitude d’homme par la suite. Je vais essayer de reproduire l’article ci-après, je subodore un accueil toujours aussi froid, si vous êtes passionnés par la pratique bdsm! :cry: …. mais, j’ai vu le film en blu-ray, avec les scènes coupées, et la fin alternative, et la défense des comédiens pour le film, cela m’a malgré tout sensibilisée à la pratique de de type de recherche de plaisir, et j’ai vibré aux fessées, moi qui ne supporterai même pas cette idée dans la vie!
3 mai 2016 à 4:29 #37524PatriciaParticipantJ’ai bien aimé, « CINQUANTE NUANCES DE GREY » Film sur l’amour improbable entre une jeune étudiante et un riche et jeune homme d’affaires, perturbé par une petite enfance violente, et qui ne conçoit son équilibre qu’en pratiquant un rôle de dominant vis-à-vis des femmes, entre douceur et BDSM. La jeune étudiante, amoureuse de lui, va découvrir avec stupeur et un certain plaisir, les penchants pourtant inacceptables de son amour, qui mène à la fin du film, à la rupture.
Cependant, une fin alternative, qui n’est pas celle de la version cinéma, la montre après cette rupture, incapable d’oublier les autres moments romantiques qu’ils ont pu vivre, et les montre tous deux désemparés chacun de leur côté : Un lent travail se fait, qui peut mener son amant à adoucir ses principes, et à elle de mieux tenter de comprendre, à la fois le trouble de cet homme, son amour pour lui, et sa propre acceptation du plaisir, que ces situations ambigües ont provoqué en elle.Ce film, en tout cas les commentaires que cela me donne l’occasion de faire, ont toute leur place sur ABK. Il ne s’agit pas vraiment de BDSM, tellement le film est soft sur ce sujet, Mais de la gestion d’un amour entre deux personnes que sépare une pratique étrange, et une recherche du romantisme.
Souvent, quand deux personnes s’aiment, vous savez fort bien comme il est difficile d’avouer à son ou sa partenaire, qu’on aime être bébé ou qu’on passe son temps en couches.
Pour la personne qui ne pratique pas, c’est très difficile à accepter, à comprendre.Dans ce film, on a quelques pistes pour comprendre, et j’ai beaucoup aimé la justesse des personnages et du scénario
Le personnage masculin, Christian, a été adopté à quatre ans, sa mère, toxicomane et violente n’étant pas capable de l’élever. Il est adopté dans une riche famille, mais il garde au fond de lui un réel traumatisme, dont il n’a plus la mémoire précise.
A 15 ans, il est mis en contact avec une initiatrice dominante.
A cette époque sa douleur traumatique est substituée à la douleur réelle, par son rôle de soumis, ce qui le délivre en partie de son enfance, lui permet de régresser jusqu’au stade où il peut enfin poser son traumatisme, et le remplacer par une mise en jeu théâtrale et acceptable par la partenaire, de son besoin de reproduire les violences qu’il a subi, celles de sa petite enfance, dont on repère les cicatrices de cigarette, sur son torse.Pour Anastasia, qui est encore vierge, jeune étudiante littéraire, amoureuse d’histoires romantiques, c’est un rêve que de rencontrer cet homme magnifique, beau et riche, qui la sort de son adolescence et la rend femme. Mais une ombre plane, c’est un homme qui se veut froid, qui ne semble pas l’être, mais qui est parfois inquiétant dans des déclarations : « Si tu étais à moi, tu ne pourrais plus t’asseoir pendant 10 jours » , lui dit-il, parce qu’elle a bu trop d’alcool, lors d’une soirée.
Cependant, d’une part elle se sent amoureuse, mais aussi elle accepte graduellement l’initiation à la soumission et la douleur que lui propose Christian, sans la contraindre. En réalité, dans le film, une seule scène est réellement une exposition d’Anastasia à la douleur : La dernière scène, celle qui provoque la rupture. Les scènes de soumission et de punitions donnent presque à ces pratiques une image envieuse, car elles sont une préparation au désir et à l’orgasme féminin.
D’une manière générale, je regarde peu de films, sinon il me faut les mouchoirs, car je m’identifie à l’actrice, et au-delà, à la femme qui joue ce rôle, à la scénariste, à la réalisatrice. Aussi ce genre de film me fait ici épouser les sentiments D’amour et de désir, tellement le rôle d’Anastasia est joué avec naturel (Dakota Johnson, fille de Mélanie Griffith, habituée à donner de son meilleur d’elle-même, qui a grandi dans un univers d’actrices et d’acteurs. Le casting est lui aussi dirigé par une femme, les personnages ont été choisis selon leur adaptation au rôle)
Mon but, ici, ce n’est pas de faire le synopsis complet, mais de faire un parallèle. Certains parlent « d’addiction » pour les ABDL. Non, j’ai toujours réfuté, ici, cette affirmation. Ca ne vient pas tout seul, et les bases en sont profondément enfouies dans l’enfance, et c’est un comportement qui a un sens profond, toujours.
Pour une personne qui se retrouve face à ce comportement et le découvre, cela peut paraître pitoyable et repoussant, si elle ne voit que l’acte, une addiction stupide, et non le comportement qui a un sens pour cette personne. En quelque sorte, c’est un symptôme ou un aménagement qui permet à cette personne de soigner une blessure, et voir cela en autrui, c’est déjà faire un pas vers cette personne, par lecture empathique, par amour, le plus souvent, mais aussi par volonté téméraire de changer la vie de cette personne.
C’est pour cela que beaucoup de femmes acceptent de leur homme une chose qui ne les attire pas outre mesure, mais qui ne leur semble pas assez repoussante pour ne pas tenter le challenge qui consisterait à soigner les blessures qu’elle devine sous un tel comportement
Le parallèle avec le film devient dès lors assez évident… En tant que femme, on se sent à la fois emportée par le désir, parce que c’est bien ce que ce partenaire d’amour essaie de provoquer en nous, dans un subtile mélange d’excitation du désir vers l’orgasme et de ce comportement très inquiétant et bizarre, dont on tente de percer le secret.
Les traumatismes importants pour la vie entière sont ceux dont on ne se rappelle pas. Le cerveau, dans un viol, par exemple, se met concrètement en disjonction matérielle, et le souvenir qui en reste est stocké là où il ne devrait pas, revenant en cauchemar comme si il se produisait à l’instant : C’est la mémoire traumatique. Souvent cette mémoire ne parvient pas au conscient, et il en reste uniquement un sentiment extrêmement angoissant, qui pousse l’enfant à trouver des stratagèmes pour calmer ces angoisses sans fondement. Or il se trouve souvent que comme une drogue, le besoin de répéter des éléments traumatiques, va certes causer à nouveau la même douleur, mais la disjonction qui se fait alors à nouveau dans le cerveau va calmer cette douleur.
La principale raison du comportement étrange est, presque toujours, l’apaisement, un peu comme dans l’acte amoureux de sexe, l’orgasme est suivi d’un grand sentiment d’apaisement.
Voilà pourquoi, les actes ABDL sont souvent compris comme ils sont, un pansement sur une plaie, qui permet de sublimer un traumatisme qui reste vif, même s’il n’est pas ‘si grave que ça.
En effet, ce n’est pas forcément un viol, qui cause des traumatismes, un enfant est exposé à toutes sortes d’angoisses, provoquées par des situations d’insécurités que la vie leur a réservé tout petit. Un nourrisson peut avoir des angoisses phénoménales, et les parents provoquent parfois par leur comportement des traumatismes qui ne semblent pas l’être, mais qui tuent en l’enfant son sentiment d’être rassuré.
… puis on oublie, on grandit, on met un couvercle, et de toute manière, la plupart des enfants oublient leurs dix premières années de vie. C’est assez peu courant en fait de se rappeler de ses un ou deux ans, de se rappeler de ce qu’on a subi avant ses trois ou quatre ans… Dans certains cas, une personne témoin pourra raconter un contexte, ce qui donnera quelques indications sur ce qui a pu se passer probablement, et la connaissance actuelle de la mémoire, permet de comprendre comment survivent les traumatismes de la petite enfance, et quelles sont leurs traces détectables.Généralement, des évènements viennent raviver, transformer ces traumatismes oubliés, lors de l’enfance, et on peut ne se souvenir que de ça, penser que c’est le début réel du comportement qu’on pense être une perversion. Dans le film, on a pris soin de ne pas laisser croire que c’est l’initiation BDSM à ses 15 ans, qui a porté le jeune Christian à cette attitude vis-à-vis des femmes… Il sent lui-même que c’est avant ses quatre ans que cette angoisse de ne pas maitriser cette mère toxico dans ses excès, la répétition des sévices subis, qui crée ce désir de domination dans la souffrance.
Je ne justifie pas le BDSM, je ne connaissais pas grand-chose à cela, seule une amie sur ce site, m’avait, il y a deux ans, expliqué ici, ses pratiques sado-maso en tant que soumise, vis-à-vis de son conjoint. Je me suis donc retrouvée naïve, dans la peau d’Anastasia, découvrant cet homme attirant, et inquiétant, le plaisir qu’on peut ressentir à une simple fessée dans les conditions du film, c’est déjà un pas fait pour comprendre que cette pratique puisse être, si ce n’est agréable, du moins pourvoyeuse de désir, dans le cadre d’une relation d’amour, de confiance, et d’éveil de l’orgasme.>
Que donnera la suite dans le prochain film qui est prévu, car je ressens ces pratiques comme un ART de l’amour du couple, pas une pratique ‘pour la pratique’, qui viendrait se substituer à mes fantasmes de douceur des corps mêlés, de caresses et de nuits l’une contre l’autre ! Je tiens à mon prince charmant !
De même, pour ce qui est des Diapers, ou de ma vie de petite fille, elle soigne mes blessures, ma solitude angoissante… Ce n’est pas mon but que d’entretenir mes blessures, si je peux les soigner par l’amour réciproque d’un homme, et toute la construction d’un couple au quotidien, qui est une tellement belle chose pour moi, mes blessures ne pourront que se cicatriser.Ce que j’attendrai moi du prochain film, qui se nommerait, semble-il ‘Cinquante nuances plus sombres’, ce serait plutôt des ‘nuances de blanc’… !
Ce que je voudrais, dans la logique du réel, c’est que Anastasia devenant femme, continue l’aide qu’elle apporte à Christian de le délivrer de ses blessures, de lui faire faire un chemin de réparation post-traumatique, qui les mènera à construire un couple équilibré, qui pourra ou pas garder de ces pratiques, une sorte de ciment du couple, un lien d’amour et de corde !… A suivre !
Le film que j’ai vu est un Blu-ray version longue avec la fin alternative et de nombreux documents en bonus, des interviews et des préviews de scènes, avant et après le clap, vues comme les voient les assistants sur le plateau, c’est très instructif, …et les interviews des acteurs, de la réalisatrice, de l’autrice, des actrices féminines, confirment la sensation de proximité empathique que j’ai eue pour le personnage d’Anastasia, et au-delà, le naturel de l’actrice, qui a sorti d’elle-même des attitudes construites en amont dans le réel, avec un scénario qui tient la route de façon indubitablement féminine.
C’est un film romantique, pour les femmes, et non sur le BDSM, et l’histoire est tirée fidèlement d’un roman à succès qui s’est arraché auprès de ses lectrices, d’abord sur Internet, puis par publication électronique, puis en librairie.
Il n’y a pas de voyeurisme esthétique, et la mise en scène est presque parfois hésitante, de manière à ne pas tomber dans ce piège. On finit même par se dire que chaque scène a été volontairement maitrisée de manière soft, pour faire plaisir à la censure…. Mais c’est un film féminin, lol ! , et le but est bien de faire réfléchir sur le dilemme que vit cette jeune femme, pas faire un film de sexe.
31 mai 2017 à 7:30 #41590EglantineMaître des clésFifty Shades of Grey lu avec une voix sexy
Quand Gilbert Gottfried, l’acteur qui fait, entre autres, les voix de Iago, le perroquet d’Aladin, et de Kraang, le méchant cerveau ennemi des tortues ninja, lit 50 Shades of Grey, voilà ce que ça donne :
2 juin 2017 à 3:19 #41618purpleParticipantDommage que je suis anglophobe parce que ça pourrait être. Excitant
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