Plutôt que de vous décrire une pratique sexuelle peu répandue ou un sextoy insolite, une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un truc tout simple : le sexe oral. C’est-à-dire : l’art de faire – ou de recevoir – une fellation ou un cunni.
Je n’ai pas la prétention d’être une experte en la matière. Mais je vais tout de même tenter de vous donner quelques conseils pour que votre interaction avec les parties génitales de votre partenaire soit fun, plaisante et jouissive.
Cet article est principalement à l’attention des débutant(e)s. Certes, les tutoriels pour bien sucer / bien lécher font légion, que ce soit sur le net ou dans des magazines, et on trouve de tout – de bons conseils comme des astuces à la con.
La pipe et le cunni ne sont pas les seuls actes sexuels que vous pouvez pratiquer avec votre bouche. Mais dans cet article, je me limiterai à ces deux pratiques.
Si vous pratiquez déjà régulièrement la chose, ce guide ne vous apprendra peut-être rien. Mais si vous le souhaitez, vous pourrez m’aider à le compléter en y apportant votre grain de sel en commentaire.
Conseils communs au cunni et à la fellation
Je comptais faire deux paragraphes séparés, un pour la fellation, un pour le cunnilingus… Puis, je me suis rendue compte qu’une bonne partie du mode d’emploi du sexe oral était valable quel que soit le sexe de votre partenaire.
Soyez attentif à l’autre
Tout d’abord, point essentiel : regardez et écoutez votre partenaire, soyez attentif(ve) à ses réactions. C’est probablement la chose la plus importante si l’on veut réussir une fellation, un cunni, ou n’importe quel acte sexuel.
Cela peut paraître évident… Mais lorsqu’on est concentré afin d’effectuer assidûment tel ou tel geste dans le but de faire plaisir, on peut en oublier l’essentiel : vérifier si cela fonctionne comme prévu sur le/la principal(e) intéressé(e). Observez l’expression de son visage, écoutez ce que votre partenaire peut vouloir vous dire ou les sons qu’il/elle émet, mais aussi la cadence de sa respiration et les mouvements réflexes de son corps.
Il s’agit de déceler les signes d’excitation et de plaisir, afin de savoir lorsqu’on est sur la bonne voie. Mais aussi, les éventuels signes de gêne qui peuvent montrer qu’un geste n’est pas le bon. Il ne s’agit pas forcément de garder deux yeux ronds rivés sur votre partenaire en permanence, mais un coup d’œil de temps à autre ne fait pas de mal.
De plus, le contact visuel et/ou verbal constitue une interaction essentielle au cours du sexe oral. Cela renforce la complicité de l’instant, et il est excitant de voir l’autre prendre du plaisir ou s’affairer à donner du plaisir. Les sensations physiques sont importantes, mais elles ne constituent pas l’intégralité de l’acte – sinon, tout le monde se contenterait de se masturber dans son coin.
Ne mordez pas
On en parle souvent lorsqu’il s’agit de fellation, plus rarement en matière de cunni, mais ce conseil est valable sur tous les tableaux. Ne mordez pas, à moins d’y avoir été invité(e). Un sexe, c’est ultra-sensible. Il est hors de question de le mâchouiller, même un tout petit peu, sauf son/sa propriétaire aime ça et en a envie dans l’élan du moment.
Attention, dans le feu de l’action, on peut facilement mordre sans s’en rendre compte. Surtout lors de la fellation, vu qu’on l’on a le sexe de l’autre entre les mâchoires.
Une astuce si vous avez peur d’y mettre les dents sans le faire exprès : faites en sorte que l’intérieur de vos babines (celles du haut, si vous en avez plusieurs paires) se trouve sur la trajectoire entre vos dents et le sexe de votre partenaire. Le but n’est pas de vous auto-mâchouiller, mais simplement de détecter plus facilement si vous avez le réflexe involontaire de croquer, et ainsi, d’éviter de le faire.
Attention aux chatouilles
Aux alentours du sexe, qu’il s’agisse d’une vulve ou d’un pénis, se trouvent tout un tas de zones qui craignent les chatouilles. Avec l’excitation qui s’intensifie, la sensibilité aux chatouilles diminue pour laisser place au plaisir. Mais au tout début, et juste après l’orgasme, les caresses qui frôlent légèrement, et même parfois le souffle, peuvent chatouiller. Ce n’est pas bien grave, et ça peut même être rigolo… Mais trop de chatouilles et votre partie de jambes en l’air risque de se transformer en fou rire platonique.
Ne pensez pas “préliminaires”
Une bonne pipe ou un bon cunni peut très bien être une fin en soi. Ce n’est pas une étape à franchir pour arriver au boss de la fin, la pénétration. Et ce n’est pas “donnant-donnant” non plus. Vous le faites parce que (et si) vous en avez envie, pas pour obtenir quelque chose de la part de votre partenaire. Libre à vous deux d’enchaîner sur une autre pratique après ou non selon vos désirs.
Si vous n’avez pas vraiment envie de faire une fellation ou un cunni, si l’idée ne vous excite pas, ne le faites pas.
Allez-y progressivement
Même en en ayant tous les deux envie, si vous vous intéressez de but en blanc au contenu du caleçon ou de la culotte de votre partenaire, cela peut prendre de court. Avant de passer aux coups de langue, le dialogue, les baisers et les caresses sont là pour réchauffer l’ambiance.
Les effets chaud/froid et le sexe oral
Si vous avez parcouru d’autres articles consacrés au sexe oral, vous avez probablement croisé les astuces suivantes, consistant à mettre quelque chose dans sa bouche pour ajouter des “effets” à la fellation ou au cunni :
- Un glaçon, pour un effet froid. Ou pour des sensations atténuées au départ, qui réapparaissent au fur et à mesure que le glaçon fond.
- Un bonbon à la menthe ou du dentifrice, pour une fraîcheur stimulante.
- Une boisson gazeuse, pour un léger picotis.
Certaines personnes apprécieront ce type d’effet, tandis que d’autres détesteront. Pour tout ce qui est mentholé, il faut savoir que l’effet Kiss Cool de l’entrejambe risque de persister après le rapport, jusqu’au passage à la douche. Bref, mieux vaut demander l’avis de la personne concernée avant de lui rafraîchir les parties intimes de la sorte.
Le goût et l’odeur
Un sexe propre en bonne santé n’aura a priori pas mauvais goût. Et de manière générale, au cours d’un acte sexuel, le goût et l’odeur de l’autre sont censés être plutôt excitants.
Toutefois, ne soyons pas hypocrites, il peut arriver que vous n’aimiez pas trop le goût de votre partenaire. Ne serait-ce qu’anecdotiquement. En effet, des facteurs comme la transpiration, le produit utilisé pour se laver, et l’alimentation peuvent faire varier le goût des parties intimes et des sécrétions. Dans ce cas de figure, plusieurs attitudes sont envisageables :
- Soit vous décidez de vous en ficher complètement. Dans le feu de l’action, si l’on est excité, on zappe vite ce détail.
- Soit, si par exemple vous vous êtes jeté(e) sur votre partenaire après une séance de sport ou une dure journée, vous trouvez un prétexte pour l’emmener à la douche. Un prétexte autre que “tu pues du…”, de préférence.
- Soit vous utilisez un lubrifiant aromatisé. Souvent annoncée comme la méthode miraculeuse pour le sexe oral, cette option ne l’est pas toujours. Si vous craignez de trouver un parfum désagréable et que vous préférez que ça goûte le bonbon dans le doute, c’est ce qu’il vous faut. Par contre, s’il y a effectivement un goût ou une odeur qui vous déplaisent, y ajouter une note sucrée n’arrangera pas forcément les choses.
- L’utilisation d’un préservatif (parfumé ou non) pour la fellation ou d’une digue dentaire (ou un préservatif coupé en carré) pour le cunni supprime tout contact direct. Et donc le goût avec. Certes, ce n’est pas forcément un atout de sexytude… Mais bien au-delà de l’aspect gustatif, c’est surtout un moyen de protection efficace contre toutes les MST et IST. Vour trouverez plus de détails à ce propos dans cet article consacré à la prévention des MST et des IST.
Ce guide du sexe oral était trop long pour être publié d’un seul bloc. Aussi, nous avons décidé de le découper en plusieurs parties.
La suite au prochain article, où nous détaillerons la question de la fellation.