De nombreux masturbateurs et godes représentent les parties intimes d’une actrice ou d’un acteur porno. Or, avant de les fabriquer en série, il faut prendre une empreinte de l’anatomie de la personne à représenter. Mais comment réalise-t-on le moulage d’un sexe de pornstar ?
Certains fabricants d’accessoires érotiques dévoilent parfois leurs méthodes, avec la complicité des acteurs et et actrices qui posent pour eux.
Que ce soit pour fabriquer un sextoy ou une sculpture, il vous est peut-être déjà venu à l’esprit l’idée de réaliser un moulage de votre sexe. Ou de votre bouche, de vos fesses, de vos mains ou de vos pieds.
Pour les copies de pénis, une méthode simple est proposée aux amateurs : les Clone-a-Willy et autres kits du même genre.
Mais dans cet article, nous nous intéresserons aux techniques des pros. Des Fleshlight Girls et Fleshjack Boys aux DJ Superstars de Doc Johnson, les sextoys représentant le sexe (ou une autre partie du corps) d’un acteur ou d’une actrice porno célèbre font légion. Et pour pouvoir les fabriquer, il faut, en premier lieu, prendre une empreinte sur la personne représentée, afin de construire un moule.
J’ai choisi pour illustrer cet article une vidéo montrant le moulage, chez Fleshlight, de la bouche et de l’anus de Riley Steele, et, pour commenter chaque étape, j’ai rassemblé les conseils de divers sites consacrés au moulage artistique de parties du corps.
Séance photo
Pour bien faire les choses, il faut disposer de photos du modèle, et, plus précisément, de photos de la partie du corps à cloner, sous tous ses angles. Ces clichés serviront plus tard à effectuer des retouches pour améliorer la ressemblance, car un moulage ne ressort pas toujours parfait.
Qu’il s’agisse d’un moule industriel, conçu à partir de l’empreinte avec l’aide de logiciels de modélisation 3D, ou d’une réalisation artisanale ou home-made, il faudra faire des retouches, et les photos serviront de point de référence.
Préparation du mélange
Avant de commencer, on prépare le mélange qui constituera le moule. Cette substance doit, bien entendu, être sans risque pour la peau et les muqueuses. Il s’agit souvent d’alginate de sodium, un gélifiant obtenus à partir d’algues, qui permet de faire des moulages particulièrement détaillés.
Il semblerait la meilleure option soit l’alginate chromatique dentaire : la pâte que les dentistes utilisent pour faire des empreintes de mâchoires. Cette pâte est prévue pour être mise dans la bouche, il n’y a donc pas de risque pour la peau ou les muqueuses. On en trouve assez facilement, car beaucoup de gens s’en servent pour réaliser des moulages artistiques. En bonus, elle change de couleur au fil du séchage.
L’alginate est vendue en poudre, à bien mélanger dans de l’eau, jusqu’à constituer un mélange homogène. Le mélange est non-toxique, mais il faut faire très attention à ne pas inhaler d’alginate en poudre.
Poudrage
Il s’agit là d’appliquer une substance sur la partie du corps dont on souhaite prendre l’empreinte, afin que l’alginate ne colle pas. Le monsieur semble ici utiliser une poudre, mais dans les tutoriels que j’ai croisés, les gens qui se préparaient pour un tartinage à l’alginate s’enduisaient au préalable de vaseline.
Application du mélange
On étale le mélange à base d’alginate, à la spatule, sur la partie du corps dont on veut prendre l’empreinte.
Application des bandages
On applique des bandage sur l’alginate afin de renforcer le moule. On attend ensuite, jusqu’à ce que l’alginate ait entièrement durci.
Ôter le moule
Une fois que le moule est sec, on peut l’enlever : il est prêt. On pourra ensuite le remplir d’un autre matériau (de la cire, par exemple) pour réaliser un prototype.
En vidéo
La vidéo en entier, en anglais (c’est moi, ou l’expression “choking your chicken” est franchement glauque ?) :
Résultat final
Et voilà ce qui sort de l’usine Fleshlight / Fleshjack pour arriver entre nos petites mains :
Fleshlight Girls Katsuni et Fleshjack Boys Jason Visconti
Avec d’autres acteurs et actrices
Des mecs tout nus chez Fleshjack
Une version avec des beaux mecs tous nus (mais uniquement en photos, pas de vidéos) : une séance de moulage de Fleshjack, avec Brent Everett, Pierre Fitch et Ralph Woods. Au programme, torses musclées et fesses rondes (mais enduites d’alginate, ça gâche un peu le côté sexy).
On y découvre une étape supplémentaire, si celle-ci n’a pas été faite au préalable : le rasage des poils pubiens. Ceux-ci, assez longs, pourraient se coincer dans l’alginate et rendre le moule difficile à retirer, et la forme moulée deviendrait un peu aléatoire. (Mais rassurez-vous, pour une empreinte de visage, personne ne se ratiboise les sourcils…)
Chez Doc Johnson
- Une version avec Andy San Dimas pour Doc Johnson :
On remarquera que Doc Johnson n’emploie pas exactement la même technique que Fleshshlight pour la bouche : il mettent de la pâte jusque sur le nez, avec un tube pour respirer qui n’a pas l’air très confortable. Dans les tutoriels que j’ai croisés (voir en fin d’article), les personnes qui réalisent une empreinte incluant le nez utilisent des méthodes similaires pour éviter d’étouffer leurs modèles : cônes en papier dans les narines, pailles dans la bouche et le nez, etc..
- Une image montrant les étapes de la même séance avec Sasha Grey (en images uniquement). Et voilà le résultat :
Chez Topco
- Une interview en deux parties (partie 1 et partie 2) du directeur de la R&D de Topco, la marque qui fabrique le “Cyberskin”.
Tutoriels de moulage
Si vous recherchez un tutoriel détaillé, voici quelques liens (en anglais) qui pourront vous aider :
- Comment réaliser un moulage (pour faire une statue en plâtre, pas un sextoy, mais la technique pour prendre l’empreinte est la même) d’une partie du corps : un visage, encore un visage, une main, une autre main, un sein.
- Pareil mais pour fabriquer un anti-stress tout moelleux en forme de sein en silicone.
- Comment cloner un pénis pour en faire un beau gode en silicone (méthode qui nécessite une pompe à pénis) et un autre tutoriel, sans photos, mais avec, semble-t-il, moins de matos requis. (Edit: pour remplacer le premier lien, qui ne marche plus, voici un test d’un Clone-a-Willy, en images)