Ce modeste guide est une série d’articles consacrés à la pratique du sexe oral. Nous allons maintenant nous attarder sur la fellation. Comment faire une fellation, et surtout, comment la réussir ? Le tout sans acrobaties, ni techniques dignes d’un manuel d’ésotérisme.
Si vous n’avez pas lu le début, c’est par ici : Guide du sexe oral, partie 1.
Je ne reviendrai pas ici sur tout ce qui est commun au cunni et à la fellation, que vous pourrez lire dans la première partie de ce guide.
Comment (bien) faire une pipe ? Voici quelques conseils.
Anatomie d’un pénis, avec pour modèle le Johnny de Vixen Creations
Comment faire une fellation ?
Commencez par le gland
Le gland, plus communément appelé “bout du zizi”, est la partie la plus sensible du pénis. Si vous ne vous y connaissez vraiment pas en nomenclature de l’anatomie phallique : un pénis est (vaguement) en forme de champignon.
Tout le chapeau, c’est le gland. Cette zone peut être stimulée par des léchouilles, ou par des caresses manuelles, mais toujours avec une bonne lubrification (soit avec votre salive, soit en utilisant du lubrifiant). Évitez les frottements “secs”, qui peuvent très vite devenir douloureux et irriter.
Les zones les plus innervées du gland sont son pourtour (la “couronne”) et le dessous, là ou se trouve le frein, petit bout de peau tout fragile à traiter avec beaucoup de délicatesse. Avec votre langue, vous pouvez faire des allers-retours ou lécher en rond, hors de votre bouche ou dedans, en repérant ce qui semble faire de l’effet à votre partenaire.
Le mouvement de va-et-vient
La seconde étape de la fellation est d’effectuer un mouvement de va-et-vient le long du pénis, avec la bouche et/ou en s’aidant de la main.
Avec la main, il faut encercler le pénis, et effectuer un mouvement de la base vers le gland. Vous pouvez utiliser deux ou trois doigts, ou votre main entière, en fonction de la longueur que vous comptez mettre dans votre bouche. Poser votre patte autour de son sexe vous permet de prodiguer une stimulation supplémentaire à votre partenaire, mais également de vous assurer que c’est bien vous qui contrôlez la cadence et la profondeur de la pénétration buccale.
Ne pas y aller trop fort
Ne faites pas de mouvement trop ample, ne serrez pas trop fort, et assurez-vous qu’il y a assez de peau pour que tout coulisse sans tirer sur le frein. Comme je l’ai dit plus haut, c’est une zone très fragile, et vous ne voulez pas courir le risque d’envoyer votre partenaire aux urgences pour cause de rupture du frein, accident sans gravité mais traumatisant, et relativement courant. A noter que les pénis circoncis sont moins sujets au risque de rupture du frein (le frein ayant été chirurgicalement étiré lors de la circoncision, il se tend moins facilement). Mais ce n’est pas une raison pour bourriner pour autant.
De même, ne faites pas de brûlure indienne au pénis : tout geste “ambitieux” doit impérativement s’accompagner de lubrification – salive ou lubrifiant.
D’ailleurs, puisque je parle de salive, n’ayez pas peur de baver. Dans ce contexte, c’est normal, ce n’est pas dégueu, voire ça peut être excitant, et ça aide à ce que tout glisse plus en douceur.
Vous pouvez aussi aspirer un peu (tout doucement, il ne s’agit pas de faire la ventouse) et voir si votre partenaire semble apprécier cela.
La gorge profonde
La gorge profonde n’est pas indispensable pour une fellation réussie. Il s’agit de mettre entièrement le pénis de votre partenaire dans votre bouche. C’est une technique sympa, mais qui nécessite un peu de maîtrise, et une certaine dose de confiance, et ce, pour deux raisons :
- Elle peut donner l’impression de s’étouffer, si le pénis reste trop longtemps au fond.
- Et, surtout, elle peut provoquer des hauts-le-cœur. En effet, au fond de la bouche se trouve un petit organe nommé la luette, qui joue un rôle dans la déglutition, la respiration et la parole (elle est aussi responsable des ronflements). Lorsqu’on les chatouille, la luette et le fond de la gorge sont à l’origine du “gag reflex”. Ce réflexe instinctif va déclencher un haut-le-cœur, et peut aller jusqu’à faire vomir si on insiste trop dessus.
Si vous avez un haut-le-cœur pendant une fellation, ce n’est pas la fin du monde. Il vous suffit de faire une petite pause sur la gorge profonde et de passer (au moins quelques instants) à une méthode de léchouillage plus confortable pour votre luette. Toutefois, il est possible de contrôler le gag reflex (dans certaines limites, bien sûr).
Comment éviter les hauts-le-cœur pendant une gorge profonde ?
Une méthode connue est de choisir des positions où on a la tête penchée en arrière au maximum. Ainsi, la gorge est droite et le pénis dérange le moins de choses possible sur son passage. (Bien que leur activité soit plus risquée, les avaleurs de sabres comptent probablement sur le même phénomène.)
Une autre technique (combinable à la première) consiste, au moment où le pénis doit franchir la luette à imaginer que vous êtes en train d’avaler un truc. Pas besoin de beaucoup d’imagination, me direz-vous, vu que vous êtes effectivement d’avaler l’extrémité d’une bite. Mais par “un truc”, je voulais dire une gélule, un verre d’eau, un steak-frites intact si vous êtes un peu morfale… Bref, quelque chose que vous avez l’habitude d’avaler sans trop de difficulté. Ainsi, votre luette se rétractera par réflexe pour laisser passer ce qu’elle croit que vous vous apprêtez à gober… Et le tour est joué : elle esquivera ainsi le pénis, et le gag reflex ne se produira pas.
Bien sûr, une gorge profonde sera plus ou moins difficile à pratiquer en fonction de votre anatomie et de la taille du pénis de votre partenaire. A vous de voir si vous le sentez ou pas.
Bonus : Palmarès des astuces à la con pour la fellation trouvées sur le net
Doctissimo : “Suivez le rebord abrupt de la couronne, c’est-à-dire son versant vertical, côté fût. Son conseil : Évitez les ruptures de contact d’avec la ligne de la crête.”
Je ne dis pas que cette technique est forcément pourrie. Mais je n’en pige pas vraiment un mot. Si vous êtes en quête d’une méthode simple pour vous occuper du pénis de votre partenaire, je suis sûre que vous serez ravi(e) de tomber sur une explication qui nécessite un manuel d’anatomie pour le décrypter.
Marie-France : la technique du pamplemousse. A l’origine issue d’un tutoriel sur Youtube, la “pipe au pamplemousse” consiste à passer un pamplemousse sous l’eau chaude, à l’écrabouiller un peu pour le ramollir, à en couper les deux extrémités, à faire un trou dedans, puis à masturber votre partenaire avec.
Hormis le fait que vous allez probablement dégueulasser les environs en flanquant du jus de fruit partout, pour réaliser cette technique, vous allez devoir laisser votre partenaire en plan le temps d’aller maltraiter ce pauvre agrume, puis revenir nonchalamment sous les draps, un pamplemousse troué à la main. Si vous voulez un équivalent moins galère et non-comestible, investissez dans un œuf Tenga.
La suite au prochain article: Comment faire un cunni ?
Vous n’avez pas lu le début ? C’est par ici.