La sympathique boutique Le Lapin Magique nous a permis de réaliser un test du masturbateur Tenga Flip Hole Red.
La marque japonaise Tenga est d’abord célèbre pour ses masturbateurs masculins jetables, les “Eggs” (dont nous testerons bientôt la version “Spider”) et les “Cups”. Mais le Flip Hole, en revanche, n’est pas jetable.
En matière de sextoys, les hommes ont (du moins pour le moment, mais espérons que l’équilibre se rétablisse très vite) moins de choix que les femmes.
Hormis les sextoys “mixtes”, beaucoup d’objets destinés au plaisir masculin restent très kitsch et peu engageants. Boudins à zizi façon mini-brassard de plage, foufounes-tétés-fions-bite mutants 4 en 1, poupées qui font peur, etc.
Tenga s’éloigne de ce cliché, en jouant sur une image “high tech” du produit, avec des formes géométriques, lisses et non évocatrices. Avec en bonus, un clip-manga avec des monstres du futur et des nanas qui ressemblent à des cups Tenga.
Quatre modèles de Flip Hole existent à l’heure actuelle : le Black, le White, le Silver et le Red. Ces modèles, dont la forme extérieure est identique, diffèrent au niveau de leur texture interne.
Observons donc le Tenga Flip Hole Red de plus près…
Emballage et accessoires
Le Flip Hole Red est emballé dans une boîte cylindrique transparente, qui lui sert de socle.
Cette boîte est jolie, mais pas très utile pour le rangement (transparente, et pas très protectrice). Pour protéger le sextoy lorsqu’on ne s’en sert pas, il vaut donc mieux se procurer un étui de rangement, quoi que le ranger tel quel – sans boîte – ne pose pour une fois pas trop de problèmes.
Trois tubes de lubrifiant (“hole lotion”), ressemblant à des tubes à essais, sont fournis avec : un très liquide (“wild”, le tube noir), un normal (“real”, le tube rouge), et un mentholé (“mild”, le tube blanc).
D’après le site web de la marque Tenga, ces lubrifiants contiennent des parabènes.
Une composition plus saine aurait été la bienvenue, mais pas de quoi en faire tout un drame. Compte tenu de la taille des tubes, ils servent principalement à faire joli, et à s’assurer que l’heureux propriétaire d’un Tenga Flip Hole ne se retrouve pas en panne de lubrifiant au moment de tester son acquisition.
Je dois vous avouer qu’ayant déjà un petit stock de lubrifiant, nous ne les avons pas encore essayés au moment d’écrire ce test, mais après tout, on achètera le Flip Hole pour l’objet lui-même, pas pour ses 3 petits flacons !
Le sextoy
Extérieur
Le Flip Hole est une boîte cylindrique de 17,5 cm de long pour 8,5 cm de diamètre.
Soit un peu plus petit que le diamètre d’une boîte de Pringles – je ne vois pas trop pourquoi cette comparaison m’est passée par la tête.
Presque cylindrique : pour être exact, sa base est plutôt une ellipse.
La partie rouge est en plastique dur, tandis que la partie blanche est en élastomère silicone tout mou.
Les trois “points de pression” que l’on distingue sont un peu plus fermes, et on peut appuyer dessus avec les doigts afin de varier la pression exercée sur le pénis lorsque celui-ci est à l’intérieur.
Pour l’ouvrir, on ôte d’abord le clip de fermeture en le faisant coulisser.
On découvre alors une “entrée” toute moelleuse, en silicone également, avec un trou (extensible) d’environ 2 centimètres de diamètre.
Bon point : visuellement, il ne ressemble ni à un trilili mal fait, ni à une foufoune, … juste à un trou confortable dans le silicone. Côté texture, ce n’est bien entendu pas du “realistic skin” (ce n’est pas vraiment le but de ce sextoy), mais après comparaison assidue, un extérieur de foufoune, c’est un peu mou pareil, finalement.
Intérieur
L’intérieur du Flip Hole est beaucoup plus mou que les sextoys en silicone pour femme. Le contact avec la matière est agréable. La texture est… complexe, et varie sur la longueur.
La longueur pénétrable est de 15 cm. Ce qui ne veut pas dire que vous soyez nécessairement privé de Tenga si votre engin n’a pas pile poil cette longueur règlementaire. Pour utiliser le Flip Hole, vous n’êtes pas obligé d’y enfoncer l’intégralité de votre pénis, ni de toucher systématiquement le fond avec votre gland. Mais je vous laisse plutôt continuer la lecture pour les impressions sur sa taille.
Mode d’emploi du Tenga Flip Hole Red
Avant d’utiliser le Flip Hole, il faut d’abord l’ouvrir (en faisant coulisser le clip de fermeture) afin de le tartiner de lubrifiant à base d’eau. Surtout pas de lubrifiant à base de silicone, ni de substance grasse, sous peine d’endommager l’objet. (Bien entendu, le lubrifiant fourni fait l’affaire.)
Puis on le referme, en plaçant cette fois le clip de fermeture du côté opposé au trou.
Le Flip Hole est alors prêt à l’emploi.
Vous l’aviez deviné sans explication, il s’utilise en enfonçant le pénis dedans et en effectuant des mouvements de va-et-vient.
Pas de contraintes quant à la position à adopter, du moment que vous visez bien le trou. Vous pouvez, au choix, vous installer confortablement et bouger le Flip Hole avec la main, ou effectuer des mouvements du bassin afin de pénétrer l’engin avec un peu plus d’action.
Une fois que vous avez fini, il faut penser à le nettoyer. Pour cela, on l’ouvre et on lave simplement l’intérieur à l’eau et au savon, puis on le laisse ouvert, le temps qu’il sèche à l’air libre. Avant de le ranger, on le referme, en faisant attention à ne pas pincer le silicone avec le clip en plastique.
Utilisation du Tenga Flip Hole Red
Avant de l’essayer, je craignais que le tube soit trop court (pas par prétention, mais parce que se cogner le zizi contre une paroi, ça peut être désagréable). Mais non, la longueur est suffisante en fait, malgré un pénis d’environ 17 cm. A vrai dire, je n’avait pas remarqué avant rédaction du test que la longueur pénétrable était de 15cm. Visiblement, ça n’est pas un problème du tout, la longueur m’ayant parfaitement convenu.
Du côté du pénis, les sensations physiques m’ont surpris, car elles sont proches de celles ressenties lors d’une pénétration vaginale (rien à voir avec une fellation). Finalement (en tout cas, quand l’engin est bien lubrifié), ce n’est pas trop serré. Voir même presque pas assez en fait. Du moins pour cette version Red, et en n’ayant pas lésiné sur la quantité de lubrifiant. Mais je crois avec lu -après coup- quelque part sur internet, que quelqu’un conseillait de ne pas mettre beaucoup de lubrifiant dans ces Tenga justement.
Au niveau tactile – ou plutôt “péni-tactile” – la ressemblance avec un vagin est assez surprenante. Ça ressemble (pardonnez mon manque de classe), à une vrai foufoune un peu “large” (et qui plus est, abondement lubrifiée) !
Par contre, petit défaut, le Flip Hole fait plein de bruits de foufoune-ventouse-pudding pendant l’utilisation. Il faut le savoir. Ça, c’est plutôt dommage (sauf pour les fartophiles). Ca n’est qu’un problème sonore et cela ne gênera pas tout le monde à mon avis, mais moi je n’ai pas trouvé ça très agréable à entendre.
De plus, le plastique a tendance a grincer un tout petit peu. Ce n’est en rien gênant, c’est très léger, mais ça donne une impression de fragilité.
La possibilité de moduler la pression que l’on exerce sur les parois (une des spécificités de la gamme Flip Hole) est sympa, et même utile, mais sans plus. Cela finit parfois par servir à atténuer le constant flux audio de bruits de ventouse lubrifiée… !
Conclusion sur le Tenga Flip Hole Red
Pour résumer, j’ai globalement bien aimé le Flip Hole. Il n’est pas sans petits défauts, mais je l’ai trouvé bien conçu, avec des sensations très agréables. En plus, il n’est pas moche, se range facilement, … bref, il est pratique !
Dans les bons points, je retiendrai surtout qu’il est…
- Très simple à bien nettoyer !
- Très simple à utiliser (à ouvrir, les points de pression, etc..)
- Et surtout, le principal, que la sensation rappelle celle d’une pénétration vaginale, et est donc très agréable. Je n’ai pas encore testé d’autres masturbateurs, je ne sais donc pas si d’autres sont plus réalistes, peut-être, mais celui-là l’est déjà largement (c’est le cas de le dire…) assez pour moi, et il n’a pas une mauvaise forme d’arrière-train à qui il manque la personne autour.
Les petits défauts que je lui ai trouvé ne sont pas du côté des sensations ou de l’utilisation, mais simplement qu’entre une chose et l’autre, l’impression de qualité de fabrication n’est pas totalement présente. Le plastique extérieur semble un peu “cheap”, les bruits qu’il fait ne sont pas très classe, etc… Ce n’est pas au niveau des LELO par exemple (mais LELO ne fait pas de masturbateurs… Et puis, on n’est pas dans les mêmes prix non plus !).
Ceci étant dit, je pense qu’il est suffisamment solide et résistera bien dans le temps malgré tout. Il ne s’agit vraisemblablement pas de le lancer contre les murs !
Je conclurai en répondant à ces deux questions :
- Continuerai-je à l’utiliser pour me masturber ? Probablement. Pas systématiquement, mais oui, je pense.
- Si je devais acheter aujourd’hui un nouveau masturbateur ? Je pense que je resterais, malgré les petits défauts, dans la marque Tenga.
Note finale du test
Les plus
- Sensations agréables
- Facile à utiliser
- Facile à nettoyer
Les moins
- Bruits désagréables
Edit: N’hesitez pas à consulter (ou écrire !) les commentaires ci-dessous, et notamment celui de Tinu qui nous fait gentiment part de son avis sur les modèles Black et White.