Dans un supermarché, j’ai croisé une boîte de “Durex Play O : Gel orgasmique féminin. Pour des orgasmes plus intenses”.
Ayant déjà entendu parler de ce produit, je l’ai observé de plus près. La description sur son emballage ne m’a pas du tout tentée (patience, je vais vous expliquer le tout plus en détails). Mais je me suis dit que, tout de même, ça serait dommage de passer à côté d’un truc chouette, si truc chouette il y avait. Et que le tester me permettrait au moins de rédiger un article à son sujet.
Je l’ai donc acheté. Au moment où la boîte est passée entre les mains de la caissière, juste après un énorme concombre (à la base, j’étais partie chercher de quoi préparer des sushis), celle-ci m’a regardé d’un air amusé.
Bon, remarque n°1 : on a l’air con quand on achète un truc érotique dans un magasin vraiment-pas-érotique, entre les pâtes et la sauce tomate.
La présentation
Niveau design, ça va, l’aspect est joli et assez sobre. Par contre, niveau trucs qu’on te dit pour te donner envie de l’acheter, en fait, ça donne bof envie.
Les “promesses” au dos de la boîte : bof bof
Au dos de la boîte : “D’ailleurs, avant de vous proposer ce produit, Durex a demandé à des femmes de le tester et des résultats sont là : 79% d’entre elles ont eu un orgasme en utilisant Play O”.
Là, j’ai l’impression de lire un spam. Et puis bon, sur un échantillon de femmes suffisamment à l’aise avec leur sexualité pour accepter le rôle de beta testeuse d’un produit érotique, 79% qui aboutissent à un orgasme en se masturbant, ça ne me semble pas si miraculeux que ça.
Marque et nomenclature
Play “O” comme orgasme, bien entendu. Mais j’imagine qu’il y a également dans ce nom une référence au célèbre roman “Histoire d’O” de Dominique Aury, qui a inspiré de nombreux adeptes du BDSM (à l’origine, la lettre “O” était, semble-t-il, pour le prénom “Odile”. Je vous laisse continuer de fantasmer sur Odile.). Pour ma part, je n’ai pu réprimer une pensée pour la pâte à modeler Play Doh.
Sur le site de Durex, on m’explique gentiment pourquoi l’orgasme est bon pour mon bien-être. Merci pour cette leçon, j’étais pas au courant. Je vais de ce pas me lancer dans une campagne d’information afin de signaler que se coincer les doigts dans une porte est mauvais pour l’humeur, ça sera tout aussi instructif.
Le flacon
Le contenu de la boîte est, fort heureusement, plus agréable à regarder. Un flacon en verre, (trop) petit (à peine plus grand qu’une fiole de vernis à ongles), mais joli, fermé hermétiquement par un capuchon, qui se dévisse. Une fois le capuchon enlevé, on visse l’embout verseur, et c’est prêt.
L’efficacité
Bon, en gros c’est un lubrifiant à effet chaud-froid (qu’on aime ou que l’on n’aime pas les effets chaud / froid sur la foufoune est une autre question). Correct, mais sans plus. Il n’est ni irritant ni anesthésiant, ce qui est déjà pas mal.
Pour celles qui n’ont jamais testé les bidules à effet chauffant ou refroidissant, je vous recommande tout de même de l’essayer. Sans être génialissime, la sensation reste néanmoins intéressante. Il se peut que vous l’appréciez, alors autant le savoir si c’est le cas, vous ne risquez pas grand chose à tester. Pour les autres, si vous cherchez un produit à effet chaud-froid, vous serez servie, mais ne vous attendez pas à quelque chose de plus inédit.
Quand même, le flacon est petit
En recherchant des infos sur internet afin de rédiger cet article, je me suis rendue compte que j’avais payé cette saloperie presque douze euros, soit plus cher que le gros gros tube de la même marque… Bon, c’est pas exorbitant, mais on apprécierait tout de même que le flacon ne soit pas un modèle réduit.
