Nous avons reçu un mail un peu bâclé de Fun Factory, adressé à un Monsieur portant mon prénom féminin, à quelques lettres près. Ce mail nous proposait de tester en avant-première “le premier pulsateur pour homme, pour une stimulation anale en profondeur à en perdre la tête” (hein ?) : le Stronic Zwei.
Le Zwei est donc le successeur du Stronic Eins, que j’avais eu l’occasion de tester.
Stronic, me dites-vous ? J’ai immédiatement cessé de chipoter sur la qualité sémantique du mail et me suis empressée de répondre.
J’ai adoré le Stronic Eins et ses pulsations puissantes et originales, et le Stronic Zwei est un nouveau modèle qui reprend le même concept. Peu m’importe qu’il soit pour homme, pour femme ou pour kangourou mutant, c’est moi qui vais le tester.
La trousse à sextoys Fun Factory
L’engin, sans son emballage d’origine, se trouvait dans une trousse Fun Factory.
Comme promis dans sa description, cette trousse est effectivement inodore. Sa fermeture éclair a l’air solide, et son tissu semble plutôt étanche. Lorsqu’on l’éclabousse (j’ai bien dit “éclabousser”, hein, pas “tremper”), l’eau ne traverse pas, le sextoy reste au sec.
Vendue 6 euros sur le site de Fun Factory, je ne saurais vous la conseiller, ni vous la déconseiller. Enfin, c’est une trousse, quoi. Une trousse à sextoy.
Fun Factory nous a gâtés : dans la trousse, quelqu’un avait également glissé un chargeur.
Le Click & Charge, chargeur compatible avec tous les vibros Fun Factory rechargeables sortis jusqu’à présent, s’achète séparément. Je vous en ai déja parlé ici et là.
Et on trouvait aussi dans la boite – la classe pour une geekette amoureuse des sextoys comme moi – une petite clé USB Fun Factory, contenant un petit dossier de presse : des images, vidéos et logos associés au Stronic ZWEI.
Le sextoy
Aspect
La forme du Stonic Zwei est plutôt abstraite. Il me fait penser à un joystick, avec sa tête recourbée qui semble faite pour poser le pouce dessus et faire feu (sans mauvais jeu de mots).
Le modèle que nous avons reçu est bleu, mais il existe également en noir.
Texture et matériaux
Le Stronic ZWEI est constitué de silicone pur, de “qualité médicale”, nous dit-on.
Le matériau est le même que pour le Stronic EINS, mais la répartition des zones “moelleuses” est différente. L’EINS a une texture globalement uniforme, tandis que le ZWEI comporte des zones nettement plus molles que d’autres, en particulier son extrémité et sa base (car on s’éloigne l’axe central rigide du sextoy).
Niveau sonore
Comme pour le Stronic EINS : le niveau sonore du Stronic ZWEI est tout à fait raisonnable. Pour vous faire une idée du type de son généré, secouez une boîte (celles en carton) de médicaments dans votre main et vous obtiendrez le même genre de bruit.
Commandes
Les commandes du Stronic ZWEI sont les mêmes que celles de son prédécesseur : trois boutons : « Fun », « + » et « – ».
- « Fun » permet d’allumer (une pression longue) et d’éteindre (une pression brève) le sextoy.
- « + » et « – » permettent de sélectionner un mode de vibrations.
- Le sextoy s’allume sur le quatrième mode. De là, on peut soit partir vers l’arrière avec le bouton « – » et accéder à trois autres modes, soit partir vers l’avant avec le bouton “+” et accéder à six autres modes.
- Les modes ne sont pas « en boucle » : Lorsqu’on atteint le dernier mode de vibrations, on ne revient pas au premier par une pression sur « + » (et, de même, lorsqu’on atteint le premier mode, si l’on ré-appuie sur « – », on reste sur le premier mode).
Modes
Le Stronic ZWEI a, donc, dix modes, qui sont les mêmes que ceux du EINS :
A l’allumage, il est sur un mode de pulsations régulières, qui est le mode le plus lent.
Si l’on va vers l’avant (« + »), on découvre trois autres modes réguliers d’intensité constante. Nommés Samba, Rumble et Quicky, ceux-ci sont de plus en plus rapides.
Si l’on va encore vers l’avant (« + »), on rencontre trois rythmes plus fantaisistes :
- Roller Ball : D’intensité constante, ce mode part de pulsations lentes. Il accélère ensuite brusquement le rythme, qui devient soudain très rapide. Puis il ralentit progressivement.
- Vienna Waltz : Dans ce mode de fréquence constante, la puissance augmente peu à peu jusqu’à atteindre un pic, puis retombe sans transition à sa valeur minimale.
- Rumba : D’intensité constante, ce mode alterne sans transition des périodes de pulsations lentes et rapides.
Si l’on repart au point d’allumage et que l’on va vers l’arrière (« – »), on découvre trois nouveaux modes par « vaguelettes » (Rattle, Gallop et Dirty Dancing), alternant pulsations d’intensité très faible et pulsations fortes.
Utilisation
Bon. Ça y est, je peux me vanter d’avoir testé un stimulateur prostatique. Cherchez l’erreur.
Utilisation clitoridienne
Stronic et clitoris se moquent éperdument l’un de l’autre. Je l’ai compris en testant le Stronic Eins, je ne tenterai même pas le coup avec le Zwei. Mais on aura du mal à reprocher ça à ce sextoy anal.
Utilisation vaginale
Certes, le Stronic ZWEI a une base très large, qui permet de l’insérer dans l’anus sans risque qu’il se prenne pour une petite taupe exploratrice et se coince dans votre fondement. Concrètement, avec un sextoy qui n’a pas été designé trilili-proof, le risque en question est plutôt faible si vous ne faites pas n’importe quoi, mais bon, ça ne fait pas de mal de prendre des précautions.
Certes, sa courbure à son extrémité doit pouvoir stimuler la prostate s’il est utilisé sur un homme.
Mais de là à le définir comme étant uniquement un sextoy anal masculin, c’est un simple choix marketing de la part de Fun Factory.
Le Zwei a des dimensions tout à fait honorables. Il est plus petit que l’Eins, qui est plutôt gros, mais ça reste une taille “phallique”, et sa forme recourbée peut aussi s’avérer intéressante pour la stimulation vaginale.
Ça ne ressemble pas à une pénétration avec un pénis
Il faudra m’expliquer le délire quant à la soit-disant similarité des sensations procurées par le Stronic Eins avec celles ressenties lorsqu’un partenaire masculin vous pénètre. Un partenaire masculin de quelle espèce ? Un pénis humain ne pulse pas. Ou alors, on m’a caché ce terrible secret.
Pour le Stronic Zwei, je confirme cet avis. Certes, le sextoy effectue des allers-retours d’avant en arrière. Mais ça n’a rien à voir avec les gestes que l’on réalise avec un pénis, ou un dildo porté en tant que “pénis” dans un harnais, ou un Feeldoe, pour pénétrer un(e) partenaire. Le mouvement est beaucoup moins ample, et, même avec le mode le plus lent, la cadence est beaucoup plus rapide.
De plus, le Zwei n’est franchement pas en forme de zboub. Cela change pas mal de choses au niveau des sensations.
L’insertion : avec du lubrifiant
Le Zwei s’insère plus aisément que le Stronic Eins. Mais, à moins d’être déjà bien dans l’ambiance, le lubrifiant est toujours de rigueur.
Stimulation du point G
Je me suis principalement servie du Zwei avec un vibro sur le clito en complément, ce que je fais souvent lorsque j’utilise un sextoy destiné à la stimulation vaginale.
La forme “prostate-proof” du ZWEI stimule finalement plutôt bien le “point G” féminin. Sa tête vient appuyer sur cette zone, au rythme des pulsations, y appliquant une pression qui reste adoucie par la texture souple de l’épaisse couche de silicone.
Utilisation anale
Je n’ai pas de prostate (on s’en doutait bien), et Lui a quelques appréhensions quant aux sextoys spécifiquement destinés à stimuler cet organe. Je ne suis donc pas en mesure de vous dire si le Stronic Zwei stimule agréablement la prostate.
Mais j’ai un “point G”, ou une partie interne du clito, tout dépend de votre philosophie de la foufoune, et un trilili. Je n’ai donc pas à m’interroger longtemps pour savoir où je peux me mettre le Zwei.
Les dimensions du Eins étaient trop impressionnantes pour que j’ose l’approcher de mon postérieur. Et de surcroît, sur son mode d’emploi apparaissait un logo indiquant “éloigne ce truc de ton popotin !”.
Insertion : relaxation et lubrifiant
Si le ZWEI, lui, est fait pour bien s’entendre avec les anus, je ne le conseillerais toujours pas à qui cherche un tout petit sextoy pour s’initier à la pénétration anale. Il n’est pas énorme, mais il n’est pas si petit que ça non plus.
Le Stronic ZWEI s’insère à l’aide d’un peu de lubrifiant, en s’étant au préalable relaxé(e) et mis(e) dans l’ambiance, à l’aide de quelques préliminaires avec un(e) partenaire, d’un petit coup de main ou d’un vibro. Pour ma part, j’ai apprécié l’aide du Fairy Mini sur ce coup-là. Je me suis également aidée de mes petites mimines.
Il vaut mieux l’insérer éteint, et l’allumer ensuite. J’ai d’abord tenté le contraire, mais mon trilili a eu peur. Il faut dire que l’engin gigote pas mal, c’est plutôt impressionnant.
Une fois éteint par contre, mon trilili fut rassuré et je n’ai pas rencontré de difficultés particulières.
Je l’ai positionné avec sa tête recourbée vers l’avant, pour que celle-ci vienne appuyer sur mon point G. Chez un homme, la prostate / le “point P” / le “point G masculin” se situe à peu près dans la même direction par rapport à l’anus, vers l’avant. Le mode d’emploi est donc identique.
Sextoy immobile ou presque
Dans un premier temps, j’ai décidé de laisser le ZWEI “immobile” (si cet adjectif peut qualifier un objet en train de “pulser”), ou, du moins, de le laisser placé sans le déplacer manuellement, comme une sorte de plug anal pulsant. Il reste bien en place dans cette position, sans avoir à le maintenir. En effet, la forme du sextoy s’affine un peu avant sa base, et l’anus a tendance à se contracter autour de cette zone, empêchant l’objet de “s’enfuir” (ah, les vibros qui tentent de se faire la malle pendant qu’on les utilise, ces fieffés sournois qu’on ne dénonce que trop rarement…).
Pour la stimulation anale, j’ai une nette préférence pour les trois modes réguliers d’intensité constante, accessibles via le bouton “+” (“Samba“, “Rumble” et “Quicky”).
Utilisation plus active
J’ai ensuite tenté une utilisation plus active du Stronic ZWEI. Je me suis emparée de son manche et j’ai entrepris de lui faire subir des va-et-vient, en l’orientant un peu pour mieux cibler mon point G.
Le résultat fut convaincant. Je ne compterai pas les orgasmes résultants comme score exclusif du Stronic ZWEI, étant donné que celui-ci a bénéficié de l’aide du Fairy, mais la stimulation interne est en tout cas très intense et agréable. J’en déduirai que, comme son grand frère, le Stronic ZWEI est un sextoy qui gagne à être malmené pour découvrir tout son potentiel et en profiter.
Conclusion sur le Stronic Zwei de Fun Factory
Les bons points :
- Les mêmes pulsations que chez le Stronic EINS, chez un sextoy plus polyvalent, qui permet de stimuler l’anus et le vagin.
- Son look est sympa, son matériau sain, et il est globalement bien conçu, sans défaut. On a clairement affaire à un objet de bonne qualité, dont le design et l’ergonomie ont été soignés dans les moindres détails.
Les mauvais points :
- La seule caractéristique un peu rédhibitoire chez le Stronic Zwei ne se situe pas au niveau de l’objet en lui-même : c’est son prix. 149 euros, chargeur et rangement non compris. Pour un objet de qualité, certes, mais ça pousse tout de même à la réflexion avant achat.
Pour ce qui est des (convaincantes) pulsations, je vous invite à regarder la vidéo que nous avions réalisé pour le stronic EINS, puisque les pulsations sont les mêmes (désolés, on fait un peu les flemmards, sur ce coup-là). Vous pouvez la voir sur notre chaine Youtube ou sur le test du Stronic EINS.
Je ne pense pas que le Stronic Zwei soit un sextoy réservé aux hommes, ni même un sextoy uniquement destiné au plaisir anal.
Entre les deux Stronic, je préfère le Zwei au Eins, pour sa polyvalence et pour sa taille plus modeste. Même si j’aime bien le Stronic EINS aussi.
Je le conseillerais donc sans hésiter aux femmes, aux hommes et aux kangourous mutants. Quoique, peut-être pas aux aux kangourous mutants.
Note finale du test
Les plus
- Les pulsations !
- Convient aussi à la stimulation anale
- Matériau sain (silicone)
- Look sympa
Les moins
- Prix élevé