Mon choix s’est tourné vers le lubrifiant Pjur Med Premium Glide car je voulais essayer un lubrifiant au silicone. Or, pas de bol, j’apprends que le cyclopentasiloxane, présent dans beaucoup de lubrifiants au silicone, est un perturbateur endocrinien probable.
Je cherche donc la perle qui n’en aura pas, et je tombe sur celui-ci.
Au passage, merci au professionnalisme du site de Pjur, qui mentionne tous les ingrédients présent dans ses produits et ne se contente pas d’un vague “lubrifiant à base de silicone”. Ça fait gagner du temps, et pas seulement pour ça. Imaginez que vous soyez allergique à un composant non mentionné…
Achat du lubrifiant Pjur Med Premium Glide
Je me procure le Pjur Med Premium Glide directement sur le site de la marque, pour des raisons de prix et de difficulté à en trouver dans les magasins à proximité. 35€ les deux flacons de 100 mL, frais de port inclus.
Pour référence, 200 mL de lubrifiant Massage Douceur à l’aloe vera Durex Play, l’un des lubrifiants les plus couramment vendus en supermarché, valent environ 9€.
Le colis
Je reçois le lubrifiant Pjur une dizaine de jours plus tard, le transporteur français ayant “oublié” de me prévenir de l’arrivée du paquet…
Le colis est on ne peut plus anonyme. A moins de connaître la marque mentionnée sur le bordereau, ça pourrait être des roulements à bille, ou un masque d’Angela Merkel, ou je ne sais quoi vendu en Allemagne. L’emballage des produits est parfait.
Avec le lubrifiant sont inclus deux échantillons d’un autre lubrifiant de la marque, la facture, ainsi qu’un document me permettant de renvoyer le colis s’il n’était pas conforme à mon achat. Bon point.
Packaging du lubrifiant
Le lubrifiant Pjur Med Premium Glide est emballé dans une boite carton toute simple, du genre qu’on trouve en magasin.
Dedans, un flacon de 100 mL, genre lubrifiant habituel dont le bouchon se dévisse. Pas super pratique, mais je suppose que c’est pour mettre en avant le coté “soins du corps”. L’imagerie est d’ailleurs plus axée sur le coté santé et hygiène du corps, que sur le coté sexe débridé d’un Pjur Back Door.
Logique : en effet, Pjur a décliné plusieurs aspects, avec chacun un site différent :
- Le Pjur Back Door fait partie de la gamme Pjur Love, qui rassemble ses lubrifiants à vocation ludique.
- Le Pjur Med Premium Glide, quant à lui, appartient à la gamme Pjur Med, plus axée bien-être et parapharmacie.
- Pjur Active, des produits anti-friction pour sportifs.
- Et Pjur Spa, des crèmes de massage.
Mentions sur l’emballage
La boîte précise que le produit a reçu 5 étoiles à ECARF, la fondation européenne de recherche sur les allergies. Plutôt bon signe. Les deux uniques composants, dimethicone et dimethiconol, sont mentionnés.
Au passage, la boîte mentionne dans les avertissements : “very slippery on surfaces.
Clean spills immediately”. Traduction : s’il en tombe sur le sol et que vous ne l’essuyez pas, vous risquez de glisser dessus ! Je suis à la fois amusé et impressionné. Et je ne tenterais pas l’expérience, même pour la gloire d'”Objets de Plaisir”.
Ah, et évidemment “not a contraceptive”, “keep out of the reach of children” et “avoid contact with eyes”. En résumé : ce n’est pas un spermicide, il faut le ranger hors de porté des enfants et il vaut mieux éviter de s’en mettre dans les yeux.
Attention aux faux amis : le “no preservatives” signifie qu’il n’y a pas d’agents anti-microbiens susceptibles de vous causer des irritations.
Texture du lubrifiant Pjur Med Premium Glide
Pour ceux qui sont bricoleurs, je confirme, ce lubrifiant pourrait me servir pour graisser des engrenages !
La texture est glissante, et à la fois huileuse et sèche sous le doigt. Elle accroche bien au support, au point qu’on ait besoin de savon ou de détergent pour l’enlever. Ou d’une serviette. L’eau, même chaude, ne suffit pas.
Niveau viscosité, c’est une huile fine. On dirait de l’huile de cuisine ou de l’huile de massage, en plus glissant.
Taches ?
Comme tout corps gras, le produit peut adhérer aux tissus. Ne l’utilisez pas sur vos draps de soie…
Mes essais montrent toutefois qu’à condition de s’y prendre rapidement, il part avec du liquide vaisselle.
Goût et odeur du Pjur Med Premium Glide
Le lubrifiant Pjur Med Premium Glide n’a aucun goût, et aucune odeur.
Test du lubrifiant Pjur Med Premium Glide en solo
Côté anus
J’introduis une noisette du produit en anal. Ça glisse. Beaucoup. C’est différent d’un lubrifiant à l’eau. Moins… fluide ? Moins mouillé. Un peu comme de l’huile très fine.
Par contre, là où un lubrifiant à l’eau nécessite d’en remettre régulièrement, ce gel tient la durée. A moins de l’essuyer, il reste.
Au passage, je me dis que si j’avais une crise hémorroïdaire, je serais content de pouvoir en mettre une goutte pour éviter les frottements !
Côté pénis
Sur le pénis, la sensation n’est pas désagréable. On oublie vite sa présence. Plus même qu’un lubrifiant à l’eau, qui a tendance à “coller” au bout d’un moment. Et une heure après application (sans frottement, évidemment!), ça glisse presque toujours autant.
Test du lubrifiant Pjur Med Premium Glide en couple
Côté vagin
Oups !
Cyprine (eau et protéines) + silicone = effet “mayonnaise” !
Le lubrifiant est efficace mais ça fait bizarre, huileux et mouillé à la fois. Moins doux (?) que les lubrifiants à l’eau. Ma moitié n’aime pas trop. Seul avantage : ça continue à glisser, des heures… Pas ou presque pas besoin de renouveler.
Des témoignages sur le net semblent par contre indiquer qu’en cas de sécheresse vaginale, le lubrifiant remplace parfaitement la lubrification naturelle. Logique : pas de cyprine, pas d’eau… Donc pas de mayo ! Mais ce n’est pas notre cas, à tester…
Côté anus
Pénis et anus enduits d’une noix de produit, on teste.
Ça glisse bien, tout en préservant les sensations. Ça colle bien à la peau, donc pas besoin de renouveler. Le côté un peu moins glissant, comparé à un lubrifiant à l’eau, donne même une sensation de proximité plus intense.
Usage avec préservatif
Pas de différence constatée.
Le site du fabriquant affirme : “Compatible with latex condoms” = compatible avec les préservatifs en latex.
Utilisation avec un sextoy
Un sextoy en silicone a bien voulu se sacrifier pour la science (et le sexe).
Pas de dégâts apparents, juste une espèce de poudre en surface après usage (le Pjur qui partait ?), qui a disparu après nettoyage. Mais si je devais recommencer, je le revêtirais d’un préservatif latex.
Bilan sur le lubrifiant Pjur Med Premium Glide
A l’heure où chaque jour révèle un scandale sanitaire, il est intéressant de voir que des fabricants de produits intimes respectent notre santé.
Je n’ai pas trouvé d’autres gels silicone sans cyclopentasiloxane. Mais d’un autre coté, ça existe peut-être.
Note : y compris chez Pjur, beaucoup de lubrifiants contiennent du cyclopentasiloxane. Mais le fait est que la composition des produits Pjur est facilement accessible. Alors que pour d’autres fabricants, il faut fouiller et chercher. Et ce ne sont pas les revendeurs qui vont aider. Certains indiquaient même la présence de cyclopentasiloxane dans ce produit-
ci ! Quand ils ne se contentent pas de mettre “silicone”, sans préciser lesquels.
Ces considérations mises à part, je manque de pratique en lubrifiant silicone pour pouvoir comparer. Je n’ai testé jusqu’à présent que des lubrifiants base d’eau. Mais à mon avis, il remplit parfaitement son office, et j’en suis satisfait.
Le prix se situe dans la moyenne des lubrifiants silicones et est parfaitement abordable.
Goût et odeur parfaitement neutres, ce qui est un plus.
Pas d’irritation constatée due à un parfum ou autre truc potentiellement allergène. Bref, c’est ce qui est annoncé.
Je regrette juste de ne pas l’avoir testé sous la douche car sa capacité à résister à l’eau fait de lui le produit idéal pour ce genre d’expérience où la lubrification naturelle est mise en échec… Avis aux amateurs.
Conclusion sur le Pjur Med Premium Glide
Les bons points :
- Glisse parfaitement
- Sans cyclopentasiloxane, et certifié hypoallergénique
- Dure vraiment longtemps
- Pas d’odeur, pas de goût
Les mauvais points :
- A la limite : à éviter en vaginal si la lubrification naturelle est bonne pour éviter l’effet “mayonnaise”. Et encore…