le Teddy Love, ours en peluche vibrant

Test du Teddy Love, ours en peluche vibrant

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La Saint-Valentin est passée. Loici l’un des cadeaux auxquels vous avez échappé : l’ours en peluche vibrant.

En parcourant le catalogue de la boutique Fleshlight Store*, qui nous a proposé de tester l’un de ses produits, j’ai remarqué le Teddy Love, un drôle d’ours en peluche au museau vibrant qui tire la langue.

Ma réaction immédiate a été : “Oh, il est tellement creepy ! Je le veux !”.

Je vous avais déjà fait un petit topo des étranges associations entre peluches et sexe. Objet de plaisir ursusagalmatophile, le Teddy Love en est le summum.

le Teddy Love, ours en peluche vibrant

Ses créateurs ont eu la mauvaise idée de le présenter comme un sextoy discret (un ours en peluche qui tire une langue en plastique, quoi de plus ordinaire ? hem…) et moins intimidant à acheter et à utiliser qu’un vibro traditionnel (“bonjour, je voudrais un ours en peluche chelou à museau vibrant !“. Prononcer cette phrase en entrant dans un sex-shop  ne mettra absolument pas mal à l’aise une personne qui a honte d’acquérir un sextoy… Mais bien sûr…), ce qui est un peu ridicule et pas franchement crédible.

Toutefois, le Teddy Love peut constituer un accessoire de jeux intéressant pour les personnes ayant un fétichisme d’infantilisation.

J’ai mis longtemps à me décider à écrire à propos du Teddy Love. Je fais partie des gens qui ont tendance à attribuer une personnalité aux peluches, et lorsque je l’ai eu en face de moi, la perspective de coucher avec cet ours ne m’a plus du tout semblé tentante. Gros blocage. Il me fixait avec ses grands yeux ronds, son pelage touffu et son museau à langue tirée qui lui donnait un air de nounours pervers, ou attardé, selon l’angle depuis lequel je l’observais. Était-il consentant, au moins ? Bref, non, je n’ai pas pu.

Toutefois, faute de pouvoir vous décrire ce qu’on ressent en se faisant faire un cunni par un ours en peluche vibrant, j’ai tout de même eu l’occasion de le déballer, de l’observer de près, de l’allumer… Je vais donc pouvoir vous le décrire avec plus de détails que ce que sa présentation officielle laisse entrevoir.

Packaging

L’ours Teddy Love arrive dans une boîte en carton, ouverte sur le devant, qui pourrait être l’emballage d’une peluche classique.

Le Teddy Love dans sa boîte

Cette boîte est, bien entendu, jetable. Un ours en peluche n’a pas besoin d’un étui de rangement, il reste dans le lit de sa propriétaire.

Aspect du sextoy… Enfin, de l’ours en peluche vibrant

Avec ses yeux noirs, son pelage marron clair touffu et son nœud papillon amovible autour du cou, le Teddy Love serait presque constitué comme un ours en peluche ordinaire, s’il n’avait pas ce museau caoutchouteux, et surtout, cette langue pendante au milieu.

Autant, le museau, je comprends, c’est un truc moelleux, dont la consistance est appropriée pour un sextoy. Or, c’est tout de même le but de l’ours, et ça reste assez discret. Mais cette langue pendouillante n’était pas indispensable pour l’utilisation (pour la stimulation clitoridienne, le museau seul aurait pu suffire). Et elle lui donne un air idiot, ou malsain, au choix, et à cause d’elle, quiconque apercevra le Teddy Love se rendra compte au premier coup d’œil que votre relation avec cette peluche est tout sauf platonique.

 

“Bll-blll-blll-bll-bll-bllll !”, s’exclama l’ours

Textures et matériaux

Côté peluche, le Teddy Love a un pelage long et tout doux.

Côté sextoy, son museau est en élastomère thermoplastique : ce terme générique désigne un matériau poreux, mais qui ne contient pas de phtalate. Il est inodore. La base de son museau, creuse, est molle, tandis que sa truffe et sa langue sont fermes et rigides.

Alimentation du Teddy Love

Le Teddy Love fonctionne grâce à trois piles AA, que l’on place dans un compartiment situé dans une poche à scratch, dans le dos de la peluche. Il faut un tournevis cruciforme pour ouvrir et refermer ce compartiment lorsqu’on change les piles.

Il arrive avec trois piles fournies.

Le compartiment à piles comporte un bouton on/off. Si, dans votre enfance, vous avez déjà eu une peluche capable de bouger ou de chanter : c’est le même principe. Avant de commencer à utiliser l’ours, il faut régler ce bouton sur “on”.

Commandes et modes

Le Teddy Love a dix modes de vibrations. J’avoue que je m’attendais à un unique mode non-réglable : sur ce point, il est mieux fichu que ce que j’aurais cru.

Maintenant la grande question : comment le met-on en route, et comment choisit-on le mode de vibrations ? Si la perspective de flanquer vos parties génitales sur le museau d’un pauvre ours en peluche vous mettait un brin mal à l’aise, attendez que je vous explique comment fonctionnent ses commandes. Vous pressez son oreille droite pour l’allumer ou l’éteindre, et son oreille gauche pour changer de mode de vibrations. Oui, vous avez bien lu. En plus de lui faire faire des choses perverses, vous lui tirez les oreilles.

Il a également un bouton situé dans la patte, qui déclenche une brève succession de vibrations à des fins de démonstration, ce qui n’est utile que lorsque l’ours est encore dans sa boîte.

 

En compagnie de l’ours pervers…

Vibrations

Les vibrations du Teddy Love ne sont pas très fortes. Toutefois, je ne saurais juger avec exactitude de leur efficacité, n’osant pas poser mon clito sur ce pauvre ours, mais de ce que je peux estimer en posant ma main dessus, j’ai vu pire. Et je ne m’attendais de toute façon pas à une puissance redoutable de la part d’un vibro ours en peluche.

Question niveau sonore, c’est audible, mais très discret.

Entretien de l’ours en peluche vibrant

Le Teddy Love ne peut bien entendu pas être lavé en machine, ni être shampouiné intégralement. En effet, son corps contient tous les composants électroniques qui permettent de le faire vibrer.

Sa notice d’utilisation préconise donc de lui laver délicatement le museau à l’eau savonneuse, ou à l’aide d’un nettoyant pour sextoys.

En l’utilisant, vous allez forcément, à un moment ou un autre, lui flanquer accidentellement des fluides corporels ou du lubrifiant dans les poils. Or, seuls les nettoyages très superficiels sont permis… Donc oui, c’est un peu dégueu… Et ce pauvre ours est obligatoirement voué à devenir un nid à microbes à la longue.

Conclusion sur l’ours en peluche vibrant Teddy Love

Les bons points :

  • Il a le mérite d’être atypique, et doit permettre d’assouvir certains fantasmes bien précis.

Les mauvais points :

  • Il n’est pas lavable.
  • Il est à piles.
  • C’est un ours en peluche. Un ours en peluche qui tire bêtement la langue, attendant que vous colliez votre vulve sur son museau. Si vous n’êtes pas dans un trip sexuel qui implique un ours en peluche, vous allez probablement, comme moi, le trouver creepy.

 

Note finale du test

le Teddy Love, ours en peluche vibrant
3 .4 / 10

Look et originalité

7/10

Texture et matériaux

2/10

Efficacité

2/10

Ergonomie et aspect pratique

1/10

Rapport qualité/Prix

5/10

Les plus

  • Atypique
  • Peut assouvir des fantasmes spécifiques

Les moins

  • Creepy, pour la majorité des gens
  • Pas lavable
  • A piles

 

le Teddy Love, ours en peluche vibrant

 

Merci à la boutique Fleshlight Store*, qui nous a permis de tester le Teddy Love.

(*) Il semblerait que le lovestore Fleshlight-Store.biz, bien que toujours en ligne, ne soit plus en activité.

Collectionneuse compulsive de sextoys, testeuse pointilleuse et exhibitionniste débutante.

7 réflexions sur “Test du Teddy Love, ours en peluche vibrant”

  1. “Prononcer cette phrase en entrant dans un sex-shop ne mettra absolument pas mal à l’aise une personne qui a honte d’acquérir un sextoy… Mais bien sûr…”
    Bof, en général, les employés sont blindés. Trop parfois. J’ai le souvenir d’un employé trop technique (et c’est vrai que son physique n’aidait pas: bedonnant, la soixantaine) qui m’a refroidit comme pas possible. La boutique “anne summers” (si ça existe encore) était beaucoup plus conviviale de ce coté là.

    1. Certes, le vendeur du sexshop s’en tamponnera probablement le coquillard de l’étendue des perversions du énième client de la journée. Mais du côté de la personne qui cherche un sextoy, si celle-ci est pas tout à fait à l’aise à ce sujet, y’a un échelon supplémentaire de gêne entre entrer dans un sexshop pour acheter un gode, un vibro, un lubrifiant, bref, un truc qui se vend “traditionnellement” dans un sexshop, et être en quête d’un objet tout à fait incongru et rare, genre un ours en peluche vibro ou une tenue intégrale de poney en latex.

      1. Pas faux.
        Le dernier vendeur de sex-toy que j’ai croisé avait justement un style qui a failli me faire fuir la boutique.
        La soixantaine, la tête d’un clodo graisse dans les cheveux inclus mais sans la barbe, pull rouge et jean crade, manquait plus que le mégot au coin du bec, bref, le genre de type que tu imagines à la limite dans le rôle du vieux quincaillier mais pas dans un sex-shop. Quincaillier est le mot approprié car sa manière de décrire le matériel vendu tenait plus de la vente de l’outil de quincaillerie que sex-toy. Et qui cause à voix haute. Genre:
        “ah oui, pis sinon vous avez çui là. Efficace, hein, un orgasme en 2min pour madame garanti. Elle peut se défoncer avec sans problème tous les jours. Ah c’est tendance et puis c’est du matériel japonais. J’en vend toute les semaines. Se recharge sur le secteur. Vous cherchez un plug anal? C’est pour quel diamètre de trou? Votre femme les aime grosse? Ou peut-être vous? On fait aussi des godes ceintures si vous voulez qu’elle vous encule, hahaha” (-vomis-)
        (j’exagère à peine). :-S

  2. Perso c’est la langue qui me dérange. Je peux concevoir que ma compagne ait des fantasmes sur les peluches de son enfance (après tout une amie à découvert ses premiers émois en se frottant contre “gros nounours”), mais cette langue, on croirait pedobear… Je suggère une amputation de la langue en urgence…

    1. Maintenant que tu le dis… C’est vrai que la langue pendante a un léger côté pedobear, c’est malsain.
      Lui me suggérait également l’amputation. Mais j’aime pas faire du mal aux peluches, et c’est son côté creepy qui le rend collector (sinon, des ours chastes, j’en ai plein).

    1. Un nœud pap’ et rien d’autre, lui, il est parti pour la plage naturiste ! Dommage qu’il soit interdit de baignade, le pauvre…

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